Le siège du Conseil national du patronat du Mali (CNPM) a abrité, hier mardi, la cérémonie de présentation de l’édition 2018 de l’initiative « African DREAM » (rêve africain) qui aura lieu du 6 au 8 avril prochain à Paris et ses conditions de participation aux chefs de petites et moyennes entreprises (PME) maliens à fort potentiel.
En marge de la cérémonie, l’engagement du Patronat malien à cet important rendez-vous de Paris a été formalisé par la signature d’une convention entre le président du CNPM et le Commissariat général African DREAM.
L’événement était placé sous l’égide du chef de service économique de l’ambassade, Valéry ALVES ; en présence du président du CNPM, Mamadou Sinsi COULIBALY ; du Commissaire général de African DREAM, l’Ivoirien Ange TRABI ; de la secrétaire générale du Réseau des entreprises de l’Afrique de l’Ouest (REAO), Mme Awa DIARRA, etc. On y notait également la présence de plusieurs opérateurs économiques et chefs d’entreprises maliens.
Le président du Conseil national du patronat malien s’est réjoui de cette initiative et a adressé toutes ses félicitations aux initiateurs de ce salon.
Le soutien du CNPM
« Africain DREAM est désormais inscrit au palmarès comme un espace d’échanges et de collaborations entre les entrepreneurs d’Afrique et de la diaspora qui aspirent à contribuer activement au développement économique et à l’émergence de leurs pays respectifs », a-t-il soutenu.
Pour lui, le CNPM ne peut rester en marge d’une telle initiative qui rejoint parfaitement sa vision, à savoir : « soutenir l’entreprise, quelle que soit sa taille ».
L’ouverture à de nouveaux horizons, de nouveaux partenaires ou de nouveaux marchés se présente comme une nouvelle alternative offerte aux PME-PMI maliennes, car elle élargit le champ des possibilités du développement.
Pour le président du CNPM, il est primordial aujourd’hui que les milieux d’affaires maliens s’approprient de cet outil pour en faire le levier d’une mutation profonde de leurs entreprises, tant en termes de partenariat que de qualité de ressources humaines.
Il s’agit d’un rendez-vous économique de networking qui participe au partage d’expériences, conçu pour les PME à fort potentiel, les cadres dirigeants d’Organisations de la sous-région ouest-africaine, la diaspora africaine et les chefs d’entreprises françaises.
Autrement dit, c’est un espace de promotion des opportunités d’affaires en France et dans la sous-région ouest-africaine.
Une opportunité d’affaires
En effet, African DREAM offre un marché intercontinental aux PME d’Afrique de l’Ouest, en pleine expansion, qui désirent tisser des relations d’affaires et capter des opportunités de développement commercial et d’alliance technologique, non seulement avec les investisseurs et chefs d’entreprises françaises, mais aussi avec les entrepreneurs africains de la diaspora.
L’initiative devrait, sous cet angle, stimuler et donner une nouvelle impulsion aux échanges commerciaux et technologiques entre la France et les pays africains.
Au-delà de cette vocation première, African DREAM se positionne également comme une plateforme de recrutement des jeunes cadres diplômés de la diaspora intéressés par une carrière professionnelle en Afrique, continent d’avenir.
Dans un autre registre, dira le Commissaire principal, African DREAM découle d’un certain nombre de constats. En effet, a expliqué M. TRABI, le secteur privé africain acquiert de la maturité et se montre de plus en plus déterminé à jouer son rôle de moteur de la croissance durable et inclusive sur le continent.
Aussi, ledit secteur exprime, à cet effet, un fort besoin de s’ouvrir au monde pour tisser des partenariats stratégiques à même de lui permettre de consolider son décollage et d’accélérer son développement.
Le contexte
Dans le contexte ouest-africain, a-t-il fait savoir, ce besoin trouve un écho particulièrement favorable dans les milieux d’affaires hexagonaux, au regard de la forte relation économique et historique qui existe entre la France et la sous-région et de la nécessité mutuelle de redynamiser cette relation.
Par ailleurs, a indiqué M TRABI, l’Afrique de l’Ouest concentre également une forte diaspora en France. Celle-ci peut significativement contribuer au développement de la région ouest-africaine via, notamment, des investissements qu’elle pourrait y réaliser et la main-d’œuvre qualifiée qu’elle pourrait mettre à la disposition des secteurs productifs.
Plusieurs initiatives ont été lancées ces dernières années pour créer un écosystème propice à la promotion de partenariats d’affaires « gagnant-gagnant » entre les cercles d’affaires africains et français.
De telles plateformes, est-il convaincu, pourraient aider les PME des secteurs privés ouest-africains, assez souvent limitées dans leur ambition, faute, entre autres, de technologies compétitives, d’un niveau de maîtrise suffisant de l’environnement commercial international et de ressources financières et humaines adéquates, à s’insérer dans les chaînes de valeurs mondiales.
En tout cas, le rendez-vous d’affaires de Paris se veut une opportunité unique, en son genre ; en ce sens qu’il permet aux participants d’élargir leurs carnets d’adresses et développer des relations d’affaires avec les dirigeants de PME ouest-africaines et d’entreprises françaises.
Par Sékou CAMARA
Info-matin