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Parricide : Peine capitale pour Adama Koné qui a tué sa mère

Né vers 1994 à Ségou, Adama Koné était devant les jurés de la Cour d’assises le mardi 11 octobre 2022 pour avoir tué sa mère Oumou Yattara. Il a pris la peine capitale pour ces faits de parricide prévus et punis par les articles 199 alinéa 4 et 200 du code pénal.

 

Courant 2017, la mère d’Adama Koné a appris que son fils consommait de la drogue, surprise par la nouvelle, elle a décidé de venir à Bamako pour mieux en savoir. Arrivée sur place, elle mène des investigations afin de le retrouver. Selon les informations recueillies, son fils était vers l’ancien pont situé à Sotuba Babili-koroni. Elle s’est rendue sur le lieu et a rencontré son fils. Après échange, Adama Koné a volontairement porté des coups de coupe-coupe qui ont occasionné des blessures graves sur Oumou Yattara. Transporté à l’hôpital, deux jours plus tard, elle a succombé suite à ses blessures. Conduit au commissariat de police du 13e arrondissement par les voisins, après l’enquête préliminaire, Adama Koné a été poursuivi puis inculpé pour le crime de parricide. Il a reconnu les faits à lui reprochés lors de l’enquête. Il a expliqué son crime par le fait que sa mère pratiquait la sorcellerie, qu’elle lui a demandé d’adhérer à leur association, chose qu’il a catégoriquement refusée, qu’ayant mal apprécié son refus, elle a promis de lui donner la mort. Il indiquera que c’est pourquoi, il s’est servi d’un coupe-coupe pour l’agresser et que c’est Dieu qui l’a autorisé à donner la mort à sa mère. A la barre, vêtue d’un ensemble en tissu, Adama Koné jouait à l’innocent. Il a nié complètement que la victime est sa mère, mais plutôt sa mère adoptive alors que dans les dossiers, c’est lui qui a dit qu’Oumou Yattara est sa mère. “Elle pratiquait de la sorcellerie avec ses amies et elle voulait que j’intègre leur groupe. Lorsque j’ai refusé, elle m’a dit que je n’aurai plus la paix. Dès lors, je retrouvais chaque fois des gris-gris dans ma chambre. Une nuit, elle est venue me voir et m’a dit que si je n’adhère pas à leur groupe aujourd’hui que c’est fini pour moi. Entre-temps, elle s’est transformée avec des longs ongles, des longs sourcils. J’ai pris peur et je lui ai donné des coups de coupe-coupe”, a déclaré l’accusé à la barre. Un conseiller de la Cour de lui demander s’il consomme de la drogue. Sa réponse fut négative. Il a ajouté qu’il n’est pas non plus fou.

Comment avez-vous su qu’elle est sorcière, l’interrogea le conseiller. Adama Koné répondra : “Quand elle dit une chose, elle le fait ou cela se réalise. Elle m’a tellement traumatisé que je n’étais plus moi-même, sinon je ne consomme pas de la drogue”.

Se prononçant sur la peine, le parquet requiert la peine capitale pour l’accusé. Après les débats, les juges ont reconnu Adama Koné coupable des faits de parricide et l’ont condamné à la peine de mort.                                                                                             

Marie Dembélé

SourceAujourd’hui-Mali

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