Après la visite du Conseil de Sécurité en Afrique de l’Ouest, co-présidé avec la Guinée Equatoriale, l’Ambassadeur Léon Kacou ADOM, Représentant Permanent de la Côte d’Ivoire aux Nations unies, a co-préside avec ses pairs de la France et de l’Allemagne, une visite du Conseil de Sécurité dans le Sahel, plus précisément au Mali et au Burkina Faso.
Cette visite, qui s’est déroulée du 21 au 25 mars 2019, avait pour objectifs de faire le bilan et de soutenir la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, du Mandat de la Mission Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA), et l’opérationnalisation de la Force Conjointe du G5-Sahel.
Lors des différentes rencontres du Conseil, l’Ambassadeur ADOM a, à l’instar de ses homologues de la France et de l’Allemagne, a souligné l’importance de cette mission pour le Conseil, mais également pour la Côte d’Ivoire, compte tenu de ses liens multiformes avec le Mali et le Burkina Faso, et de la dimension sous-régionale des menaces sécuritaires auxquelles ces deux pays sont confrontés.
« … C’est avec plaisir que j’ai accepté d’être co-organisateur de cette visite. Dans quelques mois, nous allons procéder au renouvellement du mandat de la MINUSMA (…) Il était bon que nous venions nous-mêmes toucher du doigt les réalités, et voir dans quelle direction nous pouvons orienter le plaidoyer que nous pouvons faire pour obtenir que tout se passe comme nous le souhaitons » a-t-il indiqué à la presse à leur arrivée sur le sol malien.
Au cours de leur séjour au Mali et au Burkina Faso, les membres du Conseil ont été reçus en audience par les Présidents malien et burkinabé, Leurs Excellences Messieurs Ibrahim Boubacar KEITA et Roch Christian Kaboré.
Ils ont également eu des séances de travail avec les Membres des Gouvernements malien et burkinabé, les membres du Comité de Suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, ainsi que les organisations de la société civile de ces deux pays.
Ils ont pu ainsi échanger sur la mise en œuvre du processus de paix, les réformes envisagées par les Gouvernements des pays visites, la lutte contre les violences communautaires, les violences sexuelles liées aux conflits et les enfants enrôlés dans les groupes armés.
Lors de cette visite, la Cote d’Ivoire a assuré la direction des travaux sur la Force Conjointe du G5-Sahel.
En réponse aux préoccupations exprimées par plusieurs membres du Conseil, le Commandant de la Force Conjointe a rassuré, quant aux efforts de mise en œuvre du « Cadre de conformité » relatif au respect des droits de l’homme dans la conduite des opérations, avec l’assistance des partenaires internationaux. Il a reconnu que le respect de ce cadre, et la conduite d’activités civilo-militaires étaient indispensables pour « gagner les cœurs » et obtenir la coopération des populations dans les zones affectées.
Lors de l’étape de Ouagadougou, le Conseil a eu une séance de travail avec les membres du Gouvernement burkinabé. Ils ont exposé les priorités du Burkina Faso dans le cadre des activités censées impulser le développement économique et social dans l’espace géographique du G5-Sahel. Ils ont par ailleurs exprimé leur volonté de veiller au respect des Droits de l’homme, et de conduire des enquêtes sur des violations présumées des droits de l’homme commises par les forces de défense et de sécurité.
Au terme de cette visite le Représentant Permanent de la Cote d’Ivoire s’est prêté aux questions de la presse locale et internationale. Il en a profité pour réitérer le soutien et la solidarité de la Cote d’Ivoire au Mali et au Burkina Faso. Il les a également rassurés, qu’instruits des acquis de son séjour dans ces deux pays, il saura porter leurs préoccupations devant le Conseil de Sécurité, a l’occasion des négociations pour le renouvellement du Mandat de la MINUSMA et dans les rencontres relatives a l’opérationnalisation de la Force Conjointe du G5-Sahel.
Service Communication-Presse
Mission Permanente de Côte d’Ivoire auprès des Nations Unies
Source: Ministere CI