Le Centre national de documentation et d’information sur la femme et l’enfant (CNDIFE) a servi, hier, de cadre d’échanges entre le ministre de la Promotion de la Femme de l’Enfant et la Famille, Mme Traoré Oumou Touré et les femmes des partis politiques. Etaient aussi présents un représentant du ministère de la Réconciliation nationale, Bassidi Coulibaly et nombre d’invités.
Le thème de la discussion était intitulé : «Rôle des femmes des partis politiques dans la paix et la cohésion sociale au Mali».
L’initiative visait à réaffirmer l’importance d’un partenariat fécond entre le département en charge de la Promotion de la Femme et toutes les femmes de notre pays et promouvoir le développement du genre et des valeurs positives de la famille et l’épanouissement de l’enfant.
La rencontre crée aussi un cadre de concertation et d’échanges sur des préoccupations essentielles pour notre pays. Elle entendait amener les femmes à comprendre son rôle essentiel dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger et créer chez elles le réflexe de la culture de la paix et du maintien de la cohésion sociale.
Il s’agissait aussi d’amener les femmes des partis politiques à mieux comprendre leurs rôles dans la sauvegarde de la paix et de la cohésion sociale et de dégager des orientations pour l’élaboration d’une feuille de route visant l’unité, la stabilité et la cohésion sociale dans notre pays.
Il est utile de rappeler que la rencontre s’inscrit dans le cadre de la campagne d’information et de sensibilisation entreprise par Mme Traoré Oumou Touré pour promouvoir la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation.
«Si les partis politiques jouent un rôle essentiel dans le renforcement de la paix et de la cohésion sociale, les femmes constituent le pilier de chacune des conventions politiques», a déclaré la conseillère de la mairie de la Commune III, Mme Keita Aminata Bah.
Selon le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, l’objectif de cette rencontre est de promouvoir un environnement apaisé et vulgariser l’Accord pour la paix et la réconciliation.
«Après plusieurs réflexions au niveau de mon département, dira-t-elle, nous avons compris que les femmes peuvent agir à plusieurs niveaux, notamment sur le plan social, économique et politique».
Par ailleurs, Mme Traoré Oumou Touré a indiqué que les recommandations issues de cette rencontre seront transformées en plan d’actions car celles-ci constituent une approche convenable.
S’exprimant sur l’importance de cette rencontre pour les femmes, Mme Traoré Oumou Touré a souligné qu’il faut «inciter les femmes à dire ce qu’elles veulent qu’on fasse pour elles».
Et le ministre de préciser que la concertation est très importante car un pays dans lequel les gens n’échangent pas connaîtra toujours des rumeurs et confrontations.
Quant à Bassidi Coulibaly, il a rappelé qu’il est important que les femmes s’approprient le contenu de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger afin de le disséminer.
« Nous sommes à une phase extrêmement importante car le peuple malien a besoin de connaitre le contenu de l’Accord pour la paix», a-t-il estimé, insistant sur l’urgence de travailler sur la réconciliation, la paix et la cohésion sociale.
Les recommandations des femmes ont porté, entre autres, sur la décentralisation de ces rencontres dans les Régions et les formations sur l’alphabétisation des femmes afin qu’elles puissent comprendre la politique.
Au menu de la journée d’échanges, il y avait aussi la projection d’un film, axé sur les violences basées sur le genre (VBG).
Mariam DIABATé
Source: Essor