« L’Union africaine a assumé davantage de responsabilités en matière de gestion des conflits en Afrique, avec un certain succès, notamment au Soudan et en République centrafricaine récemment. Pourtant, l’organisation pourrait redoubler d’efforts dans le cadre de nombreux conflits », lit-on dans ce Briefing hebdomadaire de Crisis Group.
Le continent africain reste confronté à de multiples conflits, notamment dans le Sahel. L’Union africaine semble être incompétente à résoudre ces crises sécuritaires et asseoir une paix durable dans le continent. Pour ne pas exister inutilement, l’UA devra changer de fusil d’épaule. Le Crisis Group énumère, pour elle, huit points, qui devront être le cheval de bataille du nouveau président de cette organisation africaine au cours de cette année 2020 :
« 1. Chercher à obtenir un compromis avec les Nations unies quant au cofinancement des opérations de paix.
- Soutenir les élections cruciales en Éthiopie et se tenir prêt à jouer le rôle de
médiateur en cas de contestation des résultats. - Dissuader les chefs d’État de Côte d’Ivoire et de Guinée de faire usage
d’amendements constitutionnels pour se maintenir au pouvoir. - Aider à calmer l’insurrection au Burkina Faso et empêcher les
violences électorales. - Inciter Yaoundé et les séparatistes à engager un dialogue plus inclusif pour
aider à mettre fin à la crise qui sévit dans les régions anglophones du Cameroun. - Pousser le gouvernement somalien et les dirigeants régionaux vers un compromis en vue des élections en Somalie.
- Amener les chefs d’État d’Afrique de l’Est à redoubler d’efforts pour maintenir
le processus de paix au Soudan du Sud sur la bonne voie. - Soutenir la transition du Soudan en proposant d’assumer le rôle de garant de
l’accord passé entre les forces de sécurité et les dirigeants civils. »
Selon le Crisis Group, cette liste n’a aucune intention d’être exhaustive,
il s’agit juste d’« actions qui auront vraisemblablement le plus d’impact au cours de l’année à venir ». Ces huit priorités permettront de mettre un terme aux destructions et aux traumatismes, liés aux conflits, sur le continent.
F. TOGOLA
Source: Journal le Pays- Mali