Lors de la rentrée politique 2018 Indépendant Oumou Sall, tenue du 30 avril au 1er mai, à Goundam, Mme Seck Oumou Sall ne s’est pas estompée, comme d’ordinaire, sans langue de bois, d’exprimer son cri de cœur et appeler à l’union sacrée autour de l’essentiel, l’unité du Mali. «Nous devons encore continuer à espérer et à croire en ce pays.
Nous devons continuer à nous battre pour ce pays. Nous battre avec toutes nos forces. Ne pas nous battre avec des armes. Nous battre avec notre foi. Nous battre avec conviction. Nous battre avec amour, l’amour du prochain pour sortir ce pays de ce que nous vivons aujourd’hui : ramener les cœurs ensemble, les remettre dans le même panier où ils étaient, il y’a seulement quelques années.
Que la paix règne sur ce pays et que le cercle de Goundam soit cet exemple, cette locomotive qui va trainer avec elle les autres ceux qui, encore, ne croient pas en ce pays ou qui pensent qu’il y’a une autre alternative à la paix, il n’y en a pas. Et la paix ne se fera pas sans nous. Elle ne se fera pas dans l’hypocrisie, elle ne se fera pas dans la paresse. Croyant en nous, conjuguons nos efforts.
Mettons en cohérence ce que nous pensons et ce que nous voulons de positif pour ce pays… Cette rentrée politique va nous permettre non seulement d’échanger sur comment encore accentuer ou améliorer notre contribution à cette paix, à cette cohésion sociale entre nous d’abord et ensemble porter ce lourd fardeau, essayer d’apporter notre pierre, la modeste pierre, certes, mais indispensable pour que ce mur précieux puisse être debout, ce mur d’espoir qui va nous conduire au développement durable et qui va aussi nous permettre de vivre en toute tranquillité.
Qui, aujourd’hui, est tranquille ? Qui dort, aujourd’hui chez lui, dans ce Mali sans se dire est-ce que je vais me réveiller?
Certes, nous sommes des croyants, des musulmans, chacun ira un jour mais personne ne m’aimerait se faire tuer parce qu’entrain de chercher son quotidien sur la route, personne n’a envie de se faire enlever et disparaitre pour ne jamais réapparaitre et personne d’autre n’a envie de voir des frères d’une même communauté ou des communautés qui ont toujours vécu ensemble se prendre des armes, des couteaux ou des bâtons. Nous sommes des Indépendants fédérateurs.
Nous sommes des indépendants développeurs. Nous des indépendants qui œuvrent pour tout le monde. Nous sommes à la merci de tous ceux qui partagent notre vision pour ce pays. Mon rêve le plus ardent, c’est de voir ce pays retrouvé son visage d’antan. Qu’on me parle plus de communautés, de régionalisation, d’ethnies, mais qu’on me parle du Mali, des maliens avec sa belle diversité tout en restant uni, en ayant dans l’esprit et dans le cœur l’essentiel : l’unité du Mali, la cohésion sociale entre toutes ces communautés mais aussi ensemble aller de l’avant pour qu’on puisse, aujourd’hui, s’occuper de l’essentiel, les services sociaux de base, l’eau aux populations, l’électricité.
Je rêve à ce que j’aille à Gargando, que j’ouvre le robinet et que je puisse boire, voir les enfants de Gargando lire, apprendre des leçons sous les lampadaires comme le cas à Goundam ; aller à Tin-aïcha tranquille sans que je ne sois braqué. Que ceux de Tin-aïcha puissent se rendre ailleurs. Et au lieu que l’on vienne se faire soigner dans mon hôpital ici, que à Tonka ou ailleurs qu’on puisse avoir un hôpital de référence. Voilà pour moi l’essentiel.
Voilà ce que nous défendons. Voilà ceux sur lesquels nous attelons la contribution de tous et de chacun et qu’ensemble nous puissions porter le haut le legs ce qui nous a toujours incarné que nos ancêtres nous ont légués. Merci !», a déclaré Mme Seck Oumou Sall.
Propos recueillis et retranscris
Par Almoudou M. BANGOU,
Par Almoudou M. BANGOU,