Face aux portions de l’actualité nationale, qui ont bruyamment alimenté la scène sociopolitique ces derniers jours, le Docteur Oumar Mariko, président de la formation politique du parti SADI et non moins parlementaire à l’Hémicycle, n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour dire sa part de vérité, notamment, à l’endroit de ceux qui sont à l’origine desdites polémiques, lors de son adresse à l’opinion publique, en début de la semaine écoulée, sur les ondes de la Radio Kayira.
Parmi les sujets qui ont récemment défrayé la chronique, Oumar Mariko s’est, entre autres, prononcé sur les dernières marches de protestation violemment réprimées par les forces de l’ordre suite à leur interdiction ‘’anticonstitutionnelle’’ par les autorités en place et l’affaire des 100 millions prétendument remis par le Chef de file de l’opposition au guide des Ançars, Chérif Ousmane Madani Haïdara, officiellement pour des raisons « d’accompagnement spirituel » en faveur du scrutin présidentiel de 2013 dont Soumaïla Cissé s’était porté candidat. Une affaire jusque-là tenue secrète, mais dont le contenu fut révélé au grand jour par le tonitruant Mamadou Hawa Gassama, un des plus bouillants membres des forces opposées au régime.
Et, comme à son habitude, le Député de Kolondiéba n’a pas porté de gants pour asséner ses vérités à propos de ladite polémique. « Cette ignoble et dégoutante affaire, vient de démontrer, une fois de plus, que le phénomène d’achat de conscience au Mali, est bel et bien vrai. Celui qui a octroyé les 100 millions aussi bien que celui l’ayant reçu, sont tous les deux fautifs au même titre. Cela prouve, à suffisance, que les élections en République du Mali, ne sont véritablement organisées que sur des bases frauduleuses qui n’ont rien à voir avec les règles fondamentales du jeu démocratique», a déclaré Mariko, appelant les maliens à ignorer une « répugnante affaire ».
Pour ce qui est du scrutin présidentiel du 29 juillet dernier, le président du parti SADI, estime qu’Ibrahim Boubacar Kéita s’est plutôt illicitement accaparé de l’appareil d’Etat en achetant la conscience des Présidents d’institutions ainsi que des officiers supérieurs des Forces de Sécurité et de Défense afin de pouvoir se réinstaller au pouvoir. Cela, sachant bien que le Président sortant n’eût nullement été la légitime émanation de la conscience populaire. Et tous ces officiels de l’Etat qui se sont fait « acheter » par l’argent issu du patrimoine public pour faciliter la frauduleuse réélection d’IBK, sont fermement condamnables au même degré que lui.
Concernant l’interdiction des mouvements de protestation par le Gouvernement avec, à l’origine, Souméilou Boubeye Maïga et son mentor Ibrahim Boubacar Kéita, Oumar Mario qui s’est vivement érigé contre le passage à tabacs du Député de Niono, Amadou Araba Traoré, par les forces de l’ordre lors du meeting de protestation le 16 novembre dernier, affirme que le peuple malien fait désormais face à un régime barbare et moyenâgeux largement en retard sur son temps. Pour lui, l’interdiction des activités de protestation comme ordonnée par Boubeye et IBK pour restreindre les libertés individuelles et collectives, renvoie purement et simplement le Mali à une époque primitive et sauvage vidant la Constitution démocratique de la République de toute sa substance.
Modibo Kane DIALLO
Source: La Sirène