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OùEstMonEtat : n’oublions pas les priorités !

On aura beau charmer les Maliens avec de grandes déclarations contre la France ou de grandes réceptions d’armes russes, si la situation sécuritaire dégénère encore plus, il n’y aura pas de Mali à diriger. Ne perdons pas de vue nos priorités.

 

L’évènement avait nourri chez les Maliens l’espoir d’en finir avec l’insécurité qui accable le pays. Sept mois après l’investiture du colonel Assimi Goïta à la tête de l’État, la situation sécuritaire ne connait aucune amélioration notable.

Au contraire, le Mali ne semble pas avoir tourné la page des attaques meurtrières. La situation peut-elle être autrement ? Même avec tout ce grand nombre de généraux, le pays, depuis 2012, n’a pu juguler la crise sécuritaire.

L’insécurité se répand de plus en plus dans le pays et Koulouba semble plus préoccupé par la prorogation de la transition.

La grande campagne de séduction

Sur la page Facebook de la primature du Mali, une publication des plus surprenantes affirme que quatre millions de Maliens ont signé une pétition pour soutenir la transition. Jusque-là, nous n’avons aucune information sérieuse qui confirme ladite pétition.

Aussi, est-il difficile de faire une semaine sans voir une publication vantant les œuvres sociales du président de la transition. Ces activités, à l’apparence anodine, cacheraient-elles autre chose ? Le gouvernement de la transition n’a-t-il pas vocation à sécuriser et organiser le plutôt possible des élections ?

Le gouvernement de transition s’attire la sympathie des Maliens en tenant des discours « courageux », pour certains, contre la présence militaire française au Mali. Avec sa volonté de s’allier avec la Russie. Ces prises de position épousent les schémas de pensée de nombreux Maliens qui pensent que nos maux sont « inventés » par la France.

Les grands rassemblements pour réclamer le départ de la France et, par ricochet, la prolongation de la transition semblent être les seules activités qui occupent les Maliens, pour ne pas dire les « Maliens de Bamako ».

La justice ne s’active que pour délivrer des mandats de dépôt à des politiciens, des artistes ou de simples internautes pour des banalités. Alors que les tapis rouges sont déroulés pour réceptionner des armements, les attaques djihadistes se font plus fréquentes et plus cruelles.

Pactiser avec les groupes armés

Ce vendredi 3 décembre, 30 personnes ont perdu la vie vers Bandiagara. A cela, s’ajoutent les centaines de personnes déplacées qui fuient leurs villages à cause de l’insécurité et ceux qui restent sont obligés de pactiser avec les groupes armés « djihadistes ».

Les enlèvements de civils sur les routes du Centre vont crescendo et surtout passent sous silence. Dans la région de Ségou, à Niono, des centaines de personnes abandonnent de plus en plus leurs villages pour se réfugier dans les grandes villes fuyant la mort et la loi des « djihadistes ».

On a l’impression que tous les efforts des autorités de la transition sont focalisés sur la communication. Une communication qui tente de rassurer les Maliens que tout va bien. Que l’ennemi est ailleurs, que le méchant c’est la France.

Tout est fait pour occulter les vraies questions sur la vie politique ou plutôt la survie du pays. Il n’y a qu’un débat qui vaille : prolonger ou pas la transition ? Il importe de rappeler aux dirigeants de la transition que la mission prioritaire est la sécurisation des personnes et des biens.

On aura beau charmer les Maliens avec de grandes déclarations contre la France ou de grandes réceptions d’armes russes, si la situation sécuritaire dégénère encore plus, il n’y aura pas de Mali à diriger.

Source : BENBERE

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