Depuis le retrait du projet de révision de la constitution par le président de la République grâce à la formidable opposition de la plateforme qui a réussi à regrouper des forces vives de toutes obédiences, des dissensions terribles et des attitudes honteuses sont notées. La force de la plateforme résidait en effet dans la conjugaison des capacités de ses trois composantes notamment les associations, les syndicats, les partis politiques et la composante des personnes ressources.
Depuis la victoire éclatante, force est de reconnaitre qu’elle est sujette à des conflits internes qui la minent et éloignent beaucoup d’adhérents. Le départ du CDR et de Ras bath a été le premier épisode d’une guerre interne qui s’est finalement élargie à plusieurs niveaux. S’en est suivi la difficile mutation qui est, à ce jour, bloquée pour un problème de leadership.
En effet la composante 1 de la plateforme, constituée par les associations , a initié une réorganisation de la plateforme avec l’idée d’une suprématie sur les autres composantes à savoir les partis politiques, les syndicats et la composante des personnes ressources.
Pour ce faire le nom même de la plateforme a été changé en collectif des associations Antè Abanna alors même que la plateforme ne se réduit pas aux seules associations. Ce qui donne l’impression que les autres composantes ne seront que des faire-valoir. Aussi selon, nos informations, la qualité de membre du directoire est réservée aux membres des associations. Madame Sy Kadiatou Sow a été amenée à démissionner parce que trop modérée et les associations qui la soutiennent y ont vu une injustice inacceptable.
A ce jour, nous avons deux camps au sein de la plateforme. Le premier dirigé par Amid Konaté, proche de madame Sy et le second, dirigé par Ibrahima Kebe. Le camp de madame Sy estime que Kebe ne peut pas diriger la plateforme car n’étant pas suffisamment rassembleur. Quant à ceux qui optent pour le président de l’association Faso Kanu, Kebe est l’émanation de la volonté des associations et que c’est lui qui doit diriger la plateforme. Face à ce blocage, une médiation a été initiée par maitre Demba Diallo pour trouver un candidat consensuel. Selon nos informations, la candidature d’un membre de la plateforme de la composante ressources humaines fera sérieusement avancer et unifier des hommes valables et courageux, patriotes jusqu’au sommet de leur conviction. Une assemblée générale, suite à l’implication de l’ancien premier ministre Soumana Sako permettra peut-être de retrouver un mouvement que l’histoire du Mali retiendra à jamais. Elle se tiendra le 17 Décembre 2017.
Cette proposition de la médiation a été acceptée par le camp proche de madame Sy et refusée par les associations qui estiment que c’est Kebe ou personne. Ce qu’il faut retenir de cette affaire, c’est que la plateforme ne se réduit pas aux seules associations et que le portage d’une telle structure doit être quelque chose de consensuel.
A défaut nous gaspillions une formidable occasion de changer les choses et de retenir que si la plateforme est incapable de régler ces problèmes d’ego elle ne peut rien apporter comme changement. Arrêtez ces diversions la plateforme n’est forte que si tous les membres de toutes ses composantes sont sur le même pied d’égalité.
Source: Le Figaro du Mali