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ORTM: la télé est redevenue nationale

Alors que le débat fait rage sur la démission du président de la République accusé d’incapacité de faire face aux défis de la nation, l’ORTM, la Chaine nationale, crée la surprise en invitant un acteur de chacun des deux bords. Comme le dit l’adage, c’est dans la confrontation que jaillit souvent la lumière. Si le rendez-vous n’a pas permis de faire évoluer fondamentalement les positions, notamment la volonté de M5-FRP de faire démissionner le président de la République, un acte anticonstitutionnel pour les pro-IBK, il a eu le mérite de rapprocher les parties qui défendent des intérêts divergents. Sur la toile, chacun commente le débat avec ses arguments. Pendant que certains félicitent la chaine nationale, d’autres tentent d’identifier la partie qui a e dessus. En tout état de cause, c’est l’ORTM qui aura ravi la vedette puisqu’elle a permis aux Maliens d’avoir un autre regard sur sa posture de média du régime. Votre Facebookan du jour !

 

Bams Cissé : soit IBK est un vrai démocrate, soit il ne maîtrise plus rien. En tout cas, c’est la première fois qu’un président malien permet à l’ORTM d’organiser un débat en direct dans lequel on demande sa démission. Mais pas sûr que cela calme l’imam Dicko and Co.

Drissa Diarra : Visiblement, la journaliste avait le cœur penché. Elle était du côté de Koita. C’est normal, c’est ORTM, c’est la majorité. Le juriste était neutre. Koita, c’est dommage pour IBK qui n’a aucun partisan pour le défendre. C’est naturel, on ne peut pas défendre le mensonge. Djim est resté ferme sur la position de son groupe (la démission d’IBK). C’est bien, car ORTM sait transformer la parole.

Bréhima Mamadou Kone : Amadou Koita était dans son rôle de défendre le bilan de IBK, même si on sait tous que le bilan est mitigé. Il est ancien ministre d’IBK. De ce fait, il est responsable et comptable du bilan d’IBK. Le gouvernement, c’est la solidarité et la responsabilité collective, il ne peut pas se détourner de ce bilan, bon ou mauvais, c’est leur bilan. C’est une responsabilité collective que tous les anciens ministres doivent assumer ensemble, parce que c’est leur bilan commun.

Modibo Dicko : Je n’ai pas du tout aimé son attitude belliqueuse lorsqu’il parlait de sa «majorité silencieuse» qui allait se montrer samedi prochain. Parce que de manifestations à contre-manifestations, l’Adrénaline va monter. Ainsi, soit l’un des ténors tombe, soit on s’achemine vers la guerre civile ! Il ne faut pas jouer avec le feu !

Aminata Ouédraogo : On aurait dû envoyer Tiebile Dramé, notre nouvelle recrue. Koïta n’était pas en forme, il n’a plus cette soif de victoire et cette faim qui peut permettre à un joueur de faire la différence dans les derniers mètres. Kaou a été virevoltant et incisif, le peu d’occasions qu’il a eues, il a fait passer son message. Au minimum, il finira ministre de la Communication et prendra sa revanche sur la journaliste impétueuse.

Keita Lamine : Le M5 a déjà échoué. Ils ne pourront jamais avoir gain de cause. Vous venez d’écouter le juriste Paul sur le plateau de l’ORTM. La démission du président de la République est un vrai casse-tête. Qu’est-ce que nos amis du vendredi veulent ? S’ils refusent la main tendue, ils seront obligés de faire un coup de force. Sinon, je ne vois pas comment ils pourront faire faire démissionner le président pacifiquement. Il est temps d’arrêter tout ça. Que nos amis des vendredis se réveillent qu’ils reviennent à de meilleurs sentiments pour dialoguer. Qu’ils admettent leur échec et qu’on se retrouve entre Maliens.

Adoura Maiga : Koita, n’avait rien à dire, si ce n’est pas défendre une armée dont le régime se sert pour s’enrichir. Les FAMA sont sur le terrain et ne disposent même pas de l’eau à boire, le régime parle de l’amélioration de leur condition de vie. Il faut aller à Nampala, Diabaly, Gossi, Bambaramaoude, Boni, etc. Il faut bien connaitre leurs conditions de vie avant de s’aventurer sur des fausses informations. Koita est un vrai nullard.

Boubacar Kanouté : Bon, même si dans l’impartialité, on sentait un peu la partialité au regard du temps de distribution de la parole, il faut saluer ce courage de l’ORTM. Notre télé nationale tente de trouver une brèche au milieu de la contestation. Elle a intérêt, car nul ne sait la finalité. Bravo au DG Salif Sanogo pour cette initiative. Mais prochainement, éviter un débat à trois personnes. Ça sent de la manipulation de l’opinion. Koita, comme on pouvait s’y attendre, a vidé sa bouteille d’eau. Très normal quand on défend l’indéfendable. Il était très gêné, mais courageux dans sa prise de position. Mais ce que je n’ai pas compris, c’est lors qu’il dit : « notre armée est de retour » sous IBK. Il s’agit de quel retour ? Retour en arrière ?

Seydou Simbo Diakite : En activiste, M. ISSA KAOU DJIM a gagné, mais en stratège politique, M. KOITA aura le dernier mot, à travers son offre de DIALOGUE. Il a fait passer M. ISSA KAOU DJIM pour un jusqu’au-boutiste. À long terme, le Malien déteste le jusqu’au bout. Mon imam doit faire assagir son porte-parole.

Samba Gassama General : Bilan du débat : Plutôt positif. La journaliste a eu du mal à cacher sa soumission à Koita. Durant la première partie, elle parlait avec autorité à Djim et n’osait même pas interrompre Koita. Vers la fin, elle a repris la main. On va mettre ça sur le compte de la première fois. Koita est venu raconter beaucoup de mensonges, mais Kaou, n’ayant pas les chiffres des dossiers, n’a pas pu ébranler ses discours mensongers, mais il s’en sort donc sans égratignures. Le seul argument du ministre, c’était de ne pas débarquer le président même, s’il ne nie pas son incompétence. Il ne fait que répéter une leçon apprise par cœur.
Kaou Djim a eu du mal à démarrer, c’est vrai que la partialité du plateau allait contre lui, il s’est ensuite bien lancé, mais en vérité, il n’a fait que dire ce qui est connu de tous. C’est plus simple quand on défend la vérité. Globalement, c’était positif, je n’ai pas de gagnant ni de perdant. Bravo à ORTM, à refaire ! Cette fois-ci avec une journaliste qui sait cacher son penchant.
Commentaire personnel : Je suis toujours impressionné de regarder quelqu’un qui n’a pas honte de mentir et de se dédire publiquement, je suis impressionné.
PS : le juriste n’a servi à rien.
Ma frustration dans ce débat, c’est le fait que Koita ait tendu le bâton plusieurs fois en parlant d’un bilan fantôme d’IBK et que Kaou Djim n’ait pas saisi ce bâton pour plier ce débat.
Vous, Amadou Koita, vous venez vous asseoir à la télévision pour parler de loi de programmation militaire et d’indépendance de la justice alors que vous avez surfacturé tous les achats en lien avec l’armée sous prétexte de secret défense : surfacturer des chaussettes a 26 000 francs qui a été jugé ? Je ne parle pas des autres surfacturations et achats d’hélicoptères et les avions qui ne volent pas, les primes des soldats détournés. Ils ont envoyé celui qui avait le moins honte de mentir au peuple, à travers ce débat.

Tiéoulé Mamadou Konaté : Samba Gassama General, j’ai une question pour toi, à vrai dire, plusieurs. Tout d’abord : est-ce que ça a été réellement un débat constructif selon toi ? Dans le sens où, comme c’était prévisible chaque participant est resté arc-bouté sur ses positions ? À partir de là, quel intérêt à nous prêcher des choses que nous savons déjà, notamment sur leurs positions ? Deuxièmement, était-ce un débat d’idées ?
Là où, on parle de vraies solutions de fonds, pour sortir de l’impasse politique ou répondre à certaines questions pressantes et urgentes, au vu de la situation du pays ? Pour finir, avions-nous deux personnes à niveau sur le fond des enjeux, la gravité de la situation et la technicité de nos problèmes ? Je veux bien que l’on propose l’alternance et le changement, soit, mais quelles solutions, vers où allons-nous ?
C’est une chose de faire tomber Louis 16, c’est une autre chose que de faire prospérer un pays par la suite. Je veux bien qu’on défende un bilan inexistant, mais que proposez-vous concrètement ? Pourquoi devrions-nous croire en la bonne foi de l’une de ces deux parties, quand il n’y a pas si longtemps, elles étaient presque dans le même camp ?
Quelle légitimité politique, des deux côtés ? Com on ! Lool ! Loin de la vague décadisme ambiante, comme disait le Prophète PSL : «en toutes choses, il faut voir la finalité». Le peuple malien devrait essayer d’envisager la finalité des options et des solutions face à des problèmes urgents. Faudrait-il encore que les deux camps les proposent ou qu’ils en aient.
À Bamako, ma sôrô dé don. Sinon, les honnêtes gens souffrent tous les jours partout dans ce pays ou meurent au Nord. Au plaisir d’avoir ton avis. Entre la peste et le choléra, peut-être faut-il privilégier la santé ? Qu’en penses-tu ? Lool, c’est une boutade.

Source : INFO-MATIN

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