Si l’avènement de la démocratie au Mai a engendré la multiplication des ONG, il a aussi ouvert la porte à d’implacables escrocs qui, au nom du peuple, mobilisent les fonds des donateurs à leur seul profit.
Comme nombre de nos structures publiques, la gestion de ces ONG, laisse à désirer dans notre pays.
Créées pour améliorer les conditions de vie des maliens qui vivent généralement en dessous du seuil de la pauvreté, ces structures, ne profitent qu’à un nombre très limité de nos concitoyens. Et, les stratèges de ces nids d’escrocs ne sont autres que leurs gestionnaires. Ceux-ci élaborent des projets lesquels, s’ils venaient à être réalisés, contribueraient sans nul doute à booster le développement. Mais seulement voilà, le montage réussi de ces projets n’est qu’une manière pour jouir sans détour de financement. Et, une fois le financement acquis, commence la gabegie. Achats d’équipements, attribution de gros salaires, surfacturations à la pelle et seulement une exécution symbolique des taches… De nos jours, elles sont nombreuses les ONG maliennes à rapporter aux gestionnaires de grosses sommes d’argent. Certains coordinateurs d’ONG sont payés à plus de 500 mille franc CFA, sans compter les primes et autres avantages ainsi que les sous résultats des détournements et surfacturations. Plus grave, ces gestionnaires en plus d’être trop bien payés, sont dotés de grosses voitures et, passent la plupart de leur temps à se balader de site en site, histoire de suivre les ‘’réalisation’’. Et certains, pour masquer leurs détournements, font tout pour que le délai imparti pour la fin des activités ne soit pas respecté. Cela, dans l’espoir de bénéficier d’un rallongement de budget de la part des bailleurs de fonds, lesquels font malheureusement plus confiance aux ONG qu’à nos gouvernants. Cela, malgré le fait que les ONG maliennes, pour la plupart sont de nos jours gérées par des personnages douteux. A titre d’exemple, une école fondamentale de Kalabancoro, financée par des bailleurs reçoit de ceux-ci (chaque année), plus de 10 millions de FCFA au nom de ses élèves considérés comme des enfants défavorisés, des orphelins et des démunis. Hélas, les sous destinés à entretenir ces enfants sont empochés par le promoteur qui bénéfice en outre, d’autres fonds dans le cadre de la micro finance. Il y a aussi le cas de cette ONG opérant dans la région de Sikasso, dans le domaine du maraîchage. A en croire nos sources, cette ONG est entrai de réaliser à moitié, des puits à grand diamètre à coup de millions tout en sachant que la qualité d’eau disponible dans le forge ne suffira pas pour entretenir les plantes. En conséquence, les femmes opérant dans ces périmètre ont, courant cette année, vu leurs plantes sécher par manque d’eau. Par ailleurs, des sacs de lait en poudre destinés à des nourrissons et gérés par le même ONG disparaissent régulièrement au sein de cette structure. Paradoxe, l’ONG en question est officiellement réputée pour son travail ‘’bien fait’’. Ce qui fait qu’elle est toujours financée par les bailleurs de fonds. Ainsi, géré une ONG au Mali est devenu le souhait le plus ardent de tous. Il est à retenir également que nombre de leaders politiques qui concourent à l’obtention des financements ne pensent qu’à profiter de ces mannes pour nourrir leur parti. Conséquence : la plupart des ONG maliennes naissent et disparaissent sans poser d’actes concrets. Au Mali, la plupart des ONG sont créées pour enrichir une poignée d’individus et no pour améliorer les conditions de vie de nos concitoyens.
Source : 26 Mars