Moins d’une semaine après la visite du président de la République, chef suprême des armées au PC de la Force conjointe du G5 Sahel à Sévaré, les ministres de la Défense des pays membres de l’organisation ont tenu, vendredi dernier, à Bamako, une réunion extraordinaire.
La rencontre, qui s’est tenue à l’hôtel de l’Amitié, était présidée par le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Tiéna Coulibaly.
Lors de la réunion, les participants ont planché sur des questions techniques pour la bonne marche de la Force du G5 Sahel. Concrètement, il s’agissait pour eux de voir comment mobiliser les 10 millions d’euros par État et discuter de la gestion des ressources déjà disponibles.
Pour donner un coup d’accélérateur à l’Organisation, les chefs d’État, sous la conduite du président en exercice du G5 Sahel, Ibrahim Boubacar Kéïta, tiendront une première conférence de planification le 18 septembre prochain à New York, au siège des Nations unies, afin d’assurer la coordination des efforts d’assistance des donateurs.
Dans la même dynamique, ce 19 septembre, à Berlin, sous l’égide de la France et de l’Allemagne, une autre rencontre purement technique et militaire, regroupera les partenaires européens disposés à fournir des équipements et renforcer les capacités des troupes du G 5 Sahel.
Dans son intervention, le secrétaire permanent du G5 Sahel, Mohamed El Hadj Najim a tout d’abord remercié et encouragé les autorités maliennes, au premier rang desquelles, Ibrahim Boubacar Kéïta, président de la République, chef de l’État, qui n’a ménagé ni son temps, ni ses ressources pour faire de cette jeune organisation une réalité. «Le G5 Sahel, il faut le rappeler, c’est la sécurité et le développement. C’est dans cet esprit et dans le cadre de l’initiative française, «Alliance pour le Sahel» se tiendra en octobre une réunion des donateurs qui veulent s’inscrire dans cette dynamique à Washington, en marge des assemblées générales de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI)», a-t-il annoncé.
Enfin, a déclaré Mohamed El Hadj Najim, pour boucler la boucle, se tiendra une importante rencontre à Bruxelles sur le financement de la première phase du programme d’investissements prioritaires 2018-2020 du G5 Sahel qui intègrera les projets de sécurité et de défense dont la Force conjointe et des projets de développement.
Juste après, le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Tiéna Coulibaly a soutenu que le financement est la contrainte principale pour la Force du G5 Sahel, que les chefs d’État veulent voir fonctionnelle avant la fin de cette année.
«En dépit de ce que l’Union européenne a annoncé (50 millions d’euros), de ce que nos États ont annoncé (50 millions d’euros), de ce que la France nous a annoncé (8 millions d’euros), il nous manque 315 millions d’euros sur un budget, pour l’année 2017, estimé à 423 millions d’euros», a détaillé le ministre Coulibaly.
Avant de suggérer qu’en attendant de trouver les ressources complémentaires, «il faudrait que nous sachions déjà utiliser celles que nous avons».
Massa SIDIBÉ
Source: essor