Une cérémonie a eu lieu ce jeudi matin au 92e régiment d’infanterie de Clermont-Ferrand en l’honneur des militaires qui viennent de rentrer d’une mission au Mali dans le cadre de l’opération Barkhane. Un moment symbolique en présence des familles.
L’instant est solennel. Sur la place d’armes, le colonel Martin Doithier s’adresse à ses troupes. “Vous avez montré votre détermination face à des groupes djihadistes violents” commence fièrement le chef de corps qui a dirigé la mission au Mali. “Ces projections à travers le monde ont porté haut les couleurs du régiment d’Auvergne tout en maintenant un soutien indéfectible aux gaulois projetés et à leurs familles”.
Pendant quatre mois, 600 militaires du 92e RI ont été déployés en Afrique, et principalement au Mali. Une opération extérieure, une “opex” dans le jargon, au plus près de la population malienne, et en prise directe avec les djihadistes.
Les armées françaises sont prêtes à affronter qui ce soit sur ce type d’intervention à haute intensité, en tout cas on s’y prépare… Colonel Martin Doithier, chef de corps lors de la mission au Mali
“C’est une fierté de rentrer et un grand soulagement de ramener tout le monde, une mission bien accomplie, bien remplie, nous étions un groupement tactique désert, on a aidé le Mali, la situation ne serait sans doute pas la même sans notre intervention”.
Au Mali, les militaires auvergnats sont venus en aide à la population, et se sont battus contre des groupes terroristes armés. “Effectivement, il y a une part de danger non négligeable sur les actions menées” témoigne le lieutenant Benjamin, 24 ans, “mais ça fait plusieurs années qu’on se prépare aux conflits à haute intensité donc on va continuer la préparation comme on le faisait auparavant”.
La communication avec les proches est primordiale
Pendant la mission, le contact avec la famille et les proches est maintenu. “On a pas un Wifi avec un débit de folie” tempère le jeune lieutenant, “mais ca permet d’entretenir le lien, c’est important dans le suivi de nos soldats et leur bien-être mental et psychologique”. Car c’est une période souvent difficile pour ceux qui restent explique cette jeune maman. “C’est pas évident l’absence, pour nous avec un petit bébé c’est la première fois que l’absence est celle d’un mari mais aussi d’un papa, il faut un peu de temps au retour pour retrouver ses marques”. Une période sensible. C’est pourquoi les militaires passent par un sas de décompression de quelques jours avant de retrouver leurs proches. Et de se préparer à une nouvelle mission.
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