Dans le centre du Mali, l’engrenage attaque/représailles entre communautés a fait près de 600 morts depuis le début de l’année 2018. Mais jamais la violence n’avait atteint un tel degrés, 160 personnes tuées en seulement quelques heures, dans un village peul près de la frontière avec le Burkina Faso. Des assassinats sans distinction ni d’âge, ni de sexe. C’était samedi matin, et depuis, aucune arrestation, aucune revendication. Les Nations-Unies ont annoncé l’envoi d’une équipe d’enquêteurs sur place. Car malgré les témoignages des survivants, toutes les pistes sont envisagées. De la vengeance à la manipulation. Dans cette région, depuis plusieurs années la violence nourrit la peur de l’autre et fait naître de trop nombreux amalgames.
Avec :
– Dougoukolo Ba-Konaré, docteur en psychologie, président de l’association Kisal, chargé de cours ‘Langue et société peuls’ à l’INALCO
Malizine