Le directeur général de l’Agence d’exécution des travaux d’intérêt public pour l’emploi (Agetipe) et son nouveau directeur financier ont poussé la complicité jusqu’à former un réseau. C’est du moins le constat qui se dégage des dernières actions menées par le DG, Boubacar Sow au sein de l’entreprise.
A l’Agetipe, c’est connu de tous : le DG Boubacar Sow a acquis une solide réputation à travers ses prises de décisions unilatérales et incohérentes. Après l’épisode du licenciement sélectif de plusieurs cadres, M. Sow, contre toute attente, a réembauché un directeur de finances et du matériel, celui-là même qui avait fait voir de toutes les couleurs à l’Agence suite à son licenciement.
Tout d’abord, il avait confisqué un ordinateur potable où se trouvent toutes données de l’Agence et c’est suite à plusieurs lettres de mise en garde du directeur intérimaire de l’époque de l’Agetipe qu’il avait accepté de restituer la machine de service.
Dans ce bras de fer, il s’était fait royalement octroyer ses droits. Il a obtenu le paiement d’indemnités de rupture du contrat de travail estimé selon nos sources à la somme de plus de 16 millions de F CFA. Curieusement, c’est ce dernier qui s’est vu bombarder DFM par le DG de l’Agetipe, Boubacar Sow.
Pis, c’est l’installation du logiciel de HI BTP qui soulève des interrogations. Car, c’est ce logiciel qui permet une gestion plus performante des données de l’Agence. De ce fait, HI BTP est une société informatique qui a mis en place le logiciel du genre pour les agences du Sénégal et du Burkina Faso à travers l’Agence Faso Baara.
Au Mali, le logiciel coûte environ 20 millions par an, nous indique notre source. « Quand on a contribué à conclure un marché aussi important, il est difficile d’en sortir bredouille. Forcément, il y a un retour en pourcentage », commente notre source.
Les forts soupçons de magouilles sont fondés sur le fait que l’actuel DFM est un informaticien et non un financier. Mais le hic est qu’à l’Agetipe, il cumule les deux fonctions (informaticien et financier). Dans ces conditions, « il produit donc les chiffres et se donne la tâche facile de les contrôler ».
Au-delà de cette incompatibilité notoire, c’est le choix du DG qu’il faut examiner. En tout état de cause, avec une telle situation qui ouvre la possibilité d’habillage des chiffres, il n’est pas étonnant que les indicateurs soient présentés autrement. « Je sais ce que j’ai fait pour qu’il soit DG », lâche un membre du conseil d’administration de l’Agetipe qui connaît bien les rouages du service.
A suivre !!!
A. M. C.