Au Mali et au Burkina, le Conseil national de la Jeunesse dit n’avoir pas été associé au choix de ceux qui doivent porter la parole du pays. Question : sont-ils en France au nom de qui ? Pour parler au nom de qui ? S’ils ne représentent pas la jeunesse pour qui vont-ils venir prêcher ? Ne serait-il pas mieux qu’ils reste en France pour aider Macron dans son plan de mépris envers l’Afrique et les Africains ? sont autant de question que l’opinion africaine veut avoir des réponses.
Le Conseil national de la jeunesse du Burkina Faso qualifie ce nouveau format du sommet France Afrique d’immixtion l’acte posé par l’Ambassade de France au Burkina Faso et les autres organismes français.
« La semaine surpassée, nous avons été saisis par des jeunes qui disent être désignés pour participer au Sommet Afrique-France selon le nouveau format.
Dans l’optique de mieux comprendre et d’avoir des informations sur ledit Sommet, le CNJ-BF a contacté le 07 septembre par téléphone l’Ambassade de France en vue d’avoir de plus amples informations, à savoir le mode et le canal de désignation des participants, ainsi que le contenu du Sommet.
Par rapport à la désignation, celle-ci nous fait comprendre qu’elle a été faite par les organisateurs mais qu’ils allaient nous envoyer un mail pour plus d’informations.
Cette promesse qui est restée sans suite nous a conduit à adresser un courrier le lundi 13 septembre pour leur faire part de notre inquiétude sur la façon selon laquelle la désignation a été faite, et signifier que le Conseil National de la Jeunesse en tant représentation nationale des jeunes ne se reconnaîtra pas les conclusions du Sommet.
C’est ainsi que le deuxième Conseiller de Monsieur l’Ambassadeur, Monsieur Nicolas COURTIN, a demandé à nous rencontrer.
Le 22 septembre 2021 à 10h, une équipe du CNJ-BF, composée du Président, du Secrétaire Général, et de la Secrétaire en charge des finances est allée à sa rencontre.
En substance Monsieur Nicolas COURTIN nous fait savoir que la désignation a été faite par l’Ambassade de France en collaboration avec leurs institutions et organismes présents au Burkina Faso, parmi lesquelles il y a l’IRD, le CFI, l’AFD, le CIRDES et bien d’autres. Ces organismes ont identifié 42 jeunes pour représenter notre pays audit Sommet.
Revenant sur le contenu du Sommet, M. COURTIN a affirmé que ce sont les organisateurs qui mettent le contenu qu’ils veulent, sans pour autant dire quel contenu a été arrêté au moment de notre visite à l’Ambassade.
Enfin, M. COURTIN conclut en demandant que le CNJ-BF prennent l’engagement d’accompagner ce qui est en cours, qu’il participe à un déjeuner avec les participants, et qu’il accepte d’accompagner la mise en œuvre des conclusions du sommet.
La délégation du CNJ-BF leur a fait comprendre que loin de vouloir faire partie de l’organisation du sommet, il s’agit de faire savoir aux organismes français qui sont dans notre État, qu’ils ne sont nullement habilités à désigner des jeunes Burkinabé qu’ils veulent pour participer à un sommet en France au nom de l’État, et particulièrement au nom des Jeunes.
Ainsi, en conclusion des échanges, le CNJ-BF s’est engagé à ne pas reconnaître les conclusions du sommet, et partant à ne pas contribuer à sa réalisation au Burkina Faso.
Pour le Conseil National de la Jeunesse, cette manière de faire n’est rien d’autre qu’une immixtion dans les affaires de notre État’».
Moumouni DIALLA
Président CNJ-BF
Source : Info-Matin