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Nouhoum Cissé dit Bayengo, un artiste dans l’âme

Connu grâce à la campagne de citoyenneté à travers le petit film «Bayengo», Nouhoun Cissé s’est frayé un chemin dans le monde du théâtre. La tête pleine de projets, Bayengo promet d’expliquer très bientôt sa conception de la démocratie : «La démocratie selon Bayengo».

 

Nouhoum Cisse Bayengo comedien

 

 

Nouhoun Cissé a commencé ses études à Kouroula, à 20 Km de Kita. Après avoir décroché son DEF à Kita ville, il est orienté au lycée de Badalabougou. Pour ensuite terminer ses études à l’école normale supérieure en psychopédagogie. Nouhoun Cissé est professeur d’enseignement secondaire.

 

Malgré ce cursus scolaire, Nouhoun Cissé est devenu comédien. D’après lui-même, tout a commencé depuis sa tendre enfance. Car il a toujours eu le rôle d’«amuseur public» dans son village. Aux cérémonies de mariage, il était chargé de faire rire les nouveaux mariés. C’est après qu’il ira fourbir ses armes à Kita, où il participe aux phases locales des semaines nationales qui vont aboutir plus tard à la biennale. «Un jour quand j’ai vu quelqu’un jouer sur scène, ça m’a beaucoup inspiré, il s’agissait de Kardjigué Laïco Traoré. À l’époque, il était enseignant. C’était l’un des meilleurs acteurs de la région de Kayes, sinon le premier. C’est quand je l’ai vu jouer sur scène que j’ai aimé le théâtre. Je me suis dit que je veux être comme lui», nous confie-t-il.

 

Inspiré par Kardjigué, il a été recruté pour la phase régionale comme danseur et chanteur. Après Kita, il arrive à Bamako où il participe à la mise en place de la première troupe de Badalabougou. «J’ai formé la troupe du lycée. Tous mes camarades de promotion (1974 à 1975) me connaissent dans ce sens. Après, j’ai fait trois phases de préparation de la biennale avec Kati avant de participer à la biennale avec Koulikoro. C’était en début 1968. On n’a même pas achevé ce travail qu’il y a eu le coup d’Etat», explique Baniengo.

 

C’est grâce à Karamoko Ouédraogo qu’il a été formé à Kati et a participé à la biennale. Ce qui lui a valu d’être responsable de la jeunesse et de la culture à Kati, sous le régime de l’UDPM. Il a appris à jouer du n’goni, à monter des pièces et à faire le chœur à Kati. En 1984-1985, il suivit un stage à l’Institut national des arts (Ina). C’est ainsi que Ousmane Sow le découvre et le recrute dans «Wari II», dans le rôle du policier. Là commence le véritable amour pour le théâtre. Il côtoie les grands de la comédie et du théâtre et l’amateur profite de la disposition des professionnels pour s’aguerrir.

 

Après Ousmane Sow, il continue son aventure avec Aguibou Dembélé. À ne pas confondre avec Guimba national, qui est Habib Dembélé. «C’est ainsi qu’un jour à l’ORTM, il y a Alioune Ifra N’Diaye qui m’a vu et m’a fait confiance pour Bayengo. Je lui ai dit de me faire un texte. Il dit non, de faire comme je veux. Il m’a tout simplement expliqué l’histoire. J’ai fait Bayengo. C’est devenu un boum. Les cinéastes ont commencé à me chercher. J’ai joué dans les rois de Ségou, sud-nord, les concessions, etc.», raconte-t-il.

 

Nouhoun Cissé est du cercle de Kita, plus précisément de Founya Moribougou, où il est né le 31 décembre 1956 à Tayinibougou. Il joue deux rôles, explique-t-il lui-même : «Le premier rôle, c’est une femme qui n’a accepte pas de vieillir qui veut rester toujours jeune fille. Qui essaye de capter les jeunes garçons et les mettre à son compte. C’est une femme perverse qui ne veut pas vieillir. Le deuxième rôle, c’est l’imam. Ce n’est pas l’imam que nous voulons, qui est apparemment très bien, mais qui fout en l’air le sens du vrai islam et fait tout le contraire d’un bon imam. C’est un corrupteur, un coureur de jupon. Il le fait de manière discrète croyant qu’il n’est pas vu, alors qu’il y a un œil invisible sur lui».

 

Nouhoun Cissé est sur un one man’s show intitulé «la démocratie selon Bayengo». Ce spectacle sera présenté à Sikasso en décembre en marge du Festival théâtre des réalités. Il veut aussi faire un documentaire sur les jeux traditionnels en milieu malinké. Il a enfin un projet de contes pour enfant qui varient de 5 à 20 minutes, et des contes pour les grandes personnes.

 

Kassim TRAORE

SOURCE: Le Reporter

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