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NORD MALI : Et si l’Armée était l’ultime recours pour imposer la paix ?

Le vin est tiré, il ne reste plus qu’à le boire. Rien ne pourra faire revenir la paix si ce n’est que par les armes. Plusieurs années se sont passées et rien n’a changé des atrocités depuis l’anéantissement des groupes islamistes par Serval. Pis, la situation sécuritaire s’est détériorée avec des successions d’enlèvements et autres crimes crapuleux. Aujourd’hui, l’option ultime qui s’impose pour une sortie de crise plus rapide, c’est celle des armes.

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Souvenons-nous-en ! La vraie souveraineté ne s’octroie pas, elle s’arrache. Elle émane de la force des institutions d’un Etat notamment sa justice et son armée (adossées évidemment à une économie mieux établie). En d’autres termes, elle est non seulement l’œuvre d’un peuple vaillamment debout et consciemment engagé mais aussi celle d’une élite hautement compétente et suffisamment bien éclairée

. La paix est certes souvent, un processus de très longue haleine avec chaque fois des avancées incertaines. Cependant, aujourd’hui, au regard de toutes ces viles manipulations et pénibles humiliations infligées au Mali tant par l’irresponsabilité politique et morale de certains de ces propres fils que par le calcul déstabilisateur de certains mandataires de l’étranger et membres de la communauté nationale, nous sommes plus que jamais amenés à nous approprier notre destin commun en nous accaparant une bonne fois, de nos moyens propres afin d’imposer la paix au Mali au plus fort sacrifice de notre existence. Et cela passe incontestablement par l’Armée !

Le processus de dislocation des forces armées s’est paradoxalement enclenché dès l’accession du pays à la démocratie. Les régimes s’étant alors succédés et à travers diverses méthodes n’ont œuvré qu’à dévitaliser l’Armée, détruisant de fond en comble, l’essentiel du dispositif sécuritaire de l’Etat et livrer ainsi le pays à toutes sortes d’humiliations et complots extérieurs.

Ces élites, par félonie et apatridie en ont certainement fini par exposer l’intégrité et la souveraineté territoriales aux plus graves atteintes et « amputations » jamais connues de toute l’histoire du pays : d’une part, en ouvrant grandement la porte aux mouvements rebelles et jihadistes et d’autre part, en fragilisant à l’extrême l’Etat du Mali qui de nos jours, n’est maître d’aucun jeu diplomatique d’où le préaccord d’Alger 2015, véritable instrument de désagrégation de la République. Et voici le péché suprême de la démocratie au Mali.

Une démocratie viscéralement bâtie dans le mensonge. Autrement dit, une gouvernance politique et sociale imbibée des pires formes de corruptions et s’étant soldée naturellement par une désillusion sans commune mesure. Durant toute cette ère dite démocratique, ces gouvernements ont fait croire aux populations qu’elles avaient un Etat et une Armée à leur dimension, bien capable de les défendre.

Or, c’est sous le règne de ces mêmes Pouvoirs que l’Armée malienne fut totalement démembrée voire « étranglée ». Quel patriotisme ! Quel sens de l’Etat ! Tels sont objectivement les facteurs qui expliquent l’échec de cette démocratie conduisant le Mali à tout ce dont souffrent aujourd’hui, ses filles et fils. Un bilan « dévastateur » dont certains responsables continuent de diriger tranquillement. Quel drôle de nation ! Quelle conscience de classe !

L’Armée doit nécessairement constituer le principal moyen de revitalisation d’un Etat malien humilié et effondré ; force doit absolument revenir à l’Etat afin qu’il se réapproprie le monopole de la violence comme base institutionnelle première de la paix et la stabilité. Par ailleurs, tant que les autorités du Mali ne s’attèleront pas à doter l’Etat d’institutions solides et crédibles avec comme ciment, une Armée bien en point, apte à répondre aux défis de l’heure, le pays ne cessera point de se faire trimballer comme un « vulgaire machin » au bon vouloir des fossoyeurs. Enfin, il est donc temps de chercher à faire bouger les lignes plutôt que de patauger dans le flou !

 

                         Modibo Kane DIALLO

Source: La Sirène

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