A Bamako, les réactions sont nombreuses après l’annonce de la mort de Mohamed Ali ag Wadoussène, l’un des responsables opérationnels d’Aqmi au nord du Mali. Le jihadiste a été tué dimanche au nord de Kidal, lors d’une opération des forces spéciales françaises. A Bamako, la classe politique manifeste son soulagement même si certains réclament une meilleure coopération de la France avec les autorités maliennes.
L’élimination de Mohamed Ali ag Wadoussène est une bonne nouvelle, estime Souleymane Camara, l’un des responsables à Bamako du Rassemblement pour le Mali (RPM), le parti présidentiel : « On remercie vraiment la communauté internationale pour la lutte contre le terrorisme. Vraiment, c’est l’affaire de tout le monde. On remercie encore les forces de Barkhane. » Il rappelle que l’homme abattu par les forces françaises avait également tué un surveillant de prison lors d’une évasion d’une maison d’arrêt de la capitale malienne.
Côté opposition, il y a également un sentiment de satisfaction, à l’image de Djiguiba Keïta, dit PPR, du Parti pour la renaissance nationale (Parena) : « C’est important. Surtout la manière dont il s’était évadé et après on l’avait libéré d’une manière incompréhensible pour les Maliens.C’est bien qu’il ait été mis en état de nuire. » Mais très rapidement, il interpelle la France : « La France fait du bon travail, mais je crois qu’elle peut mieux faire. Elle doit travailler avec le Mali, à ce que le Mali récupère Kidal. Parce que c’est la France qui a permis que le MNLA s’installe à Kidal. »
Mohamed Ali ag Wadoussène est une prise de choix, car il est lié à l’enlèvement de Serge Lazarevic. Il est aussi le neveu de Sedane ag Hita, dont le nom revient dans l’enquête sur l’assassinat de nos deux confrères Ghislaine Dupont et Claude Verlon.
Source: RFI