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Non-violence et cohésion sociale: EISA met la société civile sur orbite

Concepts, valeurs, principes, outils et dynamiques fondateurs, fédérateurs et porteurs de la cohésion sociale au Mali ; meilleure compréhension des concepts et des indicateurs de la cohésion sociale ; identification et discussions sur les facteurs et dynamiques de conflits communautaires au niveau des localités respectives couvertes ; familiarisation avec les méthodes de communication non-violente et de gestion communautaire/traditionnelle des conflits ; analyse du rôle pernicieux de la rumeur et comment la canaliser ; ébauche d’un plan d’action des interventions sur la thématique de la cohésion sociale sont les thèmes à l’ordre du jour d’un atelier d’échanges sur la non-violence et la cohésion sociale au Mali qui se tient dans un hôtel de la place.

 

Le Dr Abdoulaye SALL, Président de CRI-2002 ET Alpha BAMADIO sont les facilitateurs.

Organisé par l’Institut Electoral pour une Démocratie Durable en Afrique (EISA), le présent atelier, débuté hier, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du ‘’Projet de renforcement du rôle de la société civile dans la promotion de la paix, la cohésion sociale et le processus électoral au Mali’’. Il prévoit l’organisation d’ateliers similaires dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal, dans les prochains jours.
Lors de la cérémonie d’ouverture, le Directeur Résident EISA, Aimé KONAN, a mis en relief l’importance et l‘actualité au Mali du thème de l’atelier. Il en veut pour preuve que depuis quelques années, le pays est confronté à de nombreux défis qui n’ont fait qu’accroître la méfiance entre les acteurs sociaux, tout en fragilisant l’autorité de l’Etat, celle des chefs traditionnels. Cette situation, constate M. KONAN, inquiète tout le monde. Ce qui lui fait dire que nous sommes tous interpellés pour relever le défi de la non-violence et de la cohésion sociale. En ce qui est EISA, a-t-il fait savoir, elle est une nouvelle corde à son arc. En effet, œuvrant traditionnellement dans les domaines électoral et de la gouvernance, l’ONG a étendu son action au domaine de la paix et de la cohésion sociale.
Le Chef de Cabinet du ministre chargé des Réformes institutionnelles et des Relations avec la Société civile, Djibrilla MAIGA, a abondé dans le même sens que son processeur. A cet effet, il a déploré que le Mali, longtemps considéré comme un havre de paix et un modèle de démocratie, est depuis 2012 plongé dans une crise sécuritaire, politique, économique et sociale mettant en lumière la fragilité du tissu social. « Cette période d’instabilité, en plus de fragiliser les institutions politiques et administratives, a sérieusement affecté la cohésion sociale, avec la récurrence des conflits intra et intercommunautaire dans le Centre et les régions du nord », a-t-il souligné et d’ajouter : « les attaques armées entre communautés, ainsi que les représailles auxquelles elles donnent lieu ont envenimé les relations intercommunautaires, dégradé le climat social et compromis le vivre ensemble ». A cette manifestation de la crise, il y a l’influence des mouvements jihadistes et des groupes armés non identifiés qui a fortement contribué à la montée de l’extrémisme violent chez les jeunes, notamment dans le centre et le nord du pays.
Face à la récurrence des violences diverses qui minent notre communauté, face à l’insécurité et aux crises politiques récurrentes, fais savoir le Chef de Cabinet, le Gouvernement, accompagné par certains acteurs politiques et la société civile malienne, ont tenu le DNI pour établir un diagnostic rigoureux des problèmes auxquels le Mali est confronté en vue de ‘’proposer des solutions, avec un chronogramme et un plan d’action de mise en œuvre’’.
M. MAIGA a assuré que sur l’ensemble du territoire et en particulier au Centre et au Nord, le Gouvernement ne lésine sur aucun moyen pour asseoir et consolider la paix, la sécurité, le vivre ensemble.
Comme le Directeur Résident, il soutient que le plein succès dépend, certes, de l’engagement du Gouvernement et de tous les acteurs politiques ; mais, il dépend également de l’engagement de tous les acteurs de la société civile.
« Le rôle et les efforts conjugués de tous les acteurs nationaux (étatiques, non étatiques, politiques, civils, militaires) revêtent une importance capitale dans la prévention et la gestion des conflits. C’est en cela que cette série d’ateliers sur la non-violence et la cohésion sociale, initiée par EISA avec le concours financier de l’Union européenne, est à saluer », a mis en exergue le Chef de Cabinet.

PAR BERTIN DAKOUO

Source : Info-Matin

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