L’Institut électoral pour une démocratie durable en Afrique (EISA), en partenariat avec l’Union européenne, a entamé une série d’ateliers d’échanges sur la non-violence et la cohésion sociale au Mali. Ces ateliers se tiendront à Bamako et dans les chefs-lieux des régions du 27 novembre au 17 décembre. Les travaux pour la capitale, qui se sont tenus il y a quelques jours, étaient présidés par le représentant du ministre de la Cohésion sociale, de la Paix et de la Réconciliation nationale, Djibrilla Maïga. C’était en présence du directeur résident de l’EISA au Mali, Aimé Konan et des représentants de la société civile.
L’organisation de cette série d’ateliers s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de renforcement du rôle de la société civile dans la promotion de la paix, la cohésion sociale et le processus électoral au Mali. Ces ateliers visent à renforcer les capacités des acteurs de la société civile en matière de promotion de la paix, la cohésion sociale et le processus électoral en vue de leur permettre d’assurer leur rôle au sein des différentes communautés, tant au niveau national que local.
Le directeur résident de l’EISA au Mali a rappelé que depuis quelques années, le Mali fait face à des menaces sécuritaires diverses qui ont eu pour effet d’accroître la méfiance entre les différents acteurs sociaux tout en fragilisant l’autorité de l’État et des ressorts traditionnels que sont les chefs coutumiers et religieux. Pour Aimé Konan, la situation impose que chacun y mette du sien pour préserver le socle social et assurer un mieux vivre-ensemble entre les filles et les fils de ce beau pays, reconnu pour sa grande culture d’accueil et de tolérance. Il a ensuite invité les participants à pointer du doigt les maux qui minent le vouloir-vivre ensemble au Mali. Mais surtout à y proposer des remèdes réalistes et surtout adaptés.
De son côté, le représentant du ministre de la Cohésion sociale, de la Paix et de la Réconciliation nationale a rappelé les initiatives du gouvernement pour asseoir et consolider la paix, la sécurité et le vivre-ensemble sur l’ensemble du territoire. Selon lui, le plein succès de ces initiatives dépend certes de l’engagement des autorités et de tous les acteurs politiques du pays. Il dépend aussi de l’engagement de tous les acteurs de la société civile et des leaders communautaires et traditionnels.
Pour le représentant du ministre en charge de la Cohésion sociale, le rôle et les efforts conjugués de tous les acteurs nationaux (étatiques, non étatiques, politiques, civils et militaires) revêtent une importance capitale dans la prévention et la gestion des conflits. Selon M. Maïga, ces ateliers apparaissent comme une opportunité pour les participants de s’approprier des valeurs positives concourant au raffermissement du socle social pour un mieux vivre au Mali.
Bembablin DOUMBIA
Source: Journal l’Essor-Mali