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NON-RECONDUCTION DU PERMIS D’EXPLORATION DE B2GOLD ET SON PARTENAIRE S2IEM DE MENANKOTO AU PROFIT DE « LITTLE BIG MINING » : Inévitable incident diplomatique entre le Mali et le Canada

Aujourd’hui, la non-reconduction du permis d’exploration de la société canadienne B2Gold et son partenaire malien S2IEM sur le site de la mine de Menankoto dans le cercle de Kéniéba risque de créer un incident diplomatique entre le Mali et le Canada. Après avoir investi plus de 15 milliards de F CFA sur le site, le département des Mines, de l’Energie et de l’Eau, à travers la direction nationale de la géologie et des mines, n’a pas voulu renouveler ledit permis, qui a été réattribué à une autre société « sans référence » du nom de « Little Big Mining » dont les actionnaires sont  Mamadou Yara (PDG de Yara Oil) et Yaya Yattassaye, administrateur de société, très connu dans le milieu des BTP, à travers sa société Toka Aluminium. Ce nouveau scandale dans le secteur minier est un mauvais signal pour les investisseurs étrangers.

Cette affaire de non-reconduction du permis d’exploration de B2Gold et son partenaire malien S2IEM sur le site de la mine de Ménankoto dans le cercle de Kéniéba continue de défrayer la chronique dans les milieux des affaires. Beaucoup de chancelleries se sont intéressées à ce dossier pour la simple et bonne raison que les intérêts d’une société canadienne, à savoir B2Gold, sont menacés. Du coup, l’affaire a pris une autre tournure.

Aujourd’hui, cette affaire de permis de recherches risque de créer un incident diplomatique entre le Mali et son partenaire de tout le temps, le Canada. L’ambassadeur du Canada est monté au créneau en prenant le dossier en main afin de défendre les intérêts de la société B2Gold, qui a accepté d’investir des milliards de nos francs depuis 2015 pour l’exploration de la mine à Ménankoto. Ce, malgré le contexte très difficile d’insécurité et de crise sociopolitique. Au même moment, certains investisseurs étrangers n’ont pas hésité à plier leurs bagages pour de bon.

Ce dossier de l’attribution du permis d’exploration à la société « Little Big Mining » à Menankoto au détriment de B2Gold et son partenaire malien S2IEM, après plus de 15 milliards FCFA d’investissements, est un mauvais signal pour les investisseurs étrangers, plus précisément les multinationales. Les investisseurs étrangers ne se sentent plus protégés par les autorités maliennes. Voilà pourquoi, de plus en plus, beaucoup d’investisseurs fuient le Mali et évoquent plusieurs raisons.

Cette déclaration du diplomate allemand avait suscité beaucoup de bruits. Mais beaucoup de partenaires, qui ont vite compris, ont quitté le pays. Malgré tout, d’autres comme B2Gold sont restés pour vivre dans ces conditions très difficiles et apporter leur contribution à l’économie nationale.

En tout cas, la société B2Gold est, aujourd’hui, citée comme une référence dans le secteur minier au Mali. Présente depuis 2015, cette entreprise canadienne considérée comme l’un des plus grands investisseurs étrangers dans notre pays et le 2e plus grand producteur d’or.

Rien que pour la mine de Fekola dans le cercle de Kéniéba, selon les prévisions, la production de B2Gold doit atteindre 220 000 onces d’or ce premier semestre et au moins 310 000 onces au second semestre.

Ce n’est pas tout. B2Gold prévoit de dégager un cash-flow opérationnel de 630 millions de dollars cette année contre 197 millions de dollars en 2020 (sur la base d’un prix de l’or de 1 800 dollars l’once). Sur ce total, précise un communiqué de presse, 500 millions de dollars sont attendus au seul second semestre lors de l’exploitation des parties les plus riches des mines de Fekola (au Mali) et d’Otjikoto, une autre mine de la société en Namibie. Et sur les trois premiers mois de 2021, l’entreprise a enregistré un chiffre d’affaires de 362 millions de dollars pour 202 330 onces vendues.

Notons que la société B2Gold a acquis la mine de Fekola à la suite de sa fusion avec Papillon Resources, société cotée en Australie en octobre 2014.

Cette entreprise a été créée en 2006 par plusieurs hommes d’affaires du secteur dont Clive Thomas Johnson.

Depuis sa présence au Mali, B2Gold respecte la responsabilité sociétale d’entreprise (RSE) à travers des actions humanitaires au profit des populations. Ainsi, un projet communautaire d’un montant global de 10 millions de dollars a été signé au profit des communautés locales et la fourniture de moyens de subsistances durables à l’avenir.

Autre détail important, dans sa mine de Fekola, cette société canadienne a injecté 1,7 milliard de FCFA dans le domaine du développement communautaire à travers la construction de Cscom, d’écoles, d’adductions d’eau. Une raison de plus pour le ministère de renouveler ce permis de B2Gold et de son partenaire, surtout que, de nos jours, en terme d’exploitation aurifère et de création d’emplois, B2Gold demeure le premier au Mali.

 El Hadj A.B. HAIDARA

Source: Aujourdhui-Mali

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