BUJA, 29 janvier 2014 – Le président nigérian Goodluck Jonathan a indiqué qu’il avait renvoyé les chefs d’état-major des trois armées en raison de rivalités faisant obstacle à la lutte contre les islamistes de Boko Haram.
“Parfois nous avons l’habitude de parler de compétition entre les différents chefs de service et membres du personnel de sécurité”, a déclaré le président lors d’une visite mardi dans l’Etat d’Adamawa, dans le nord-ouest, où s’était déroulée dimanche une attaque qui avait fait au moins 26 morts.
“Mais cette fois-ci, nous ne pouvons tolérer aucune compétition inutile qui ferait régresser le pays”. Au contraire, les militaires doivent travailler ensemble pour éliminer ce “cancer” qui ronge notre pays, a-t-il dit en référence à l’insurrection islamiste.
Le président Jonathan a renvoyé le 16 janvier les chefs d’état-major des armées de terre, de l’air et de la marine, en charge de mener la lutte contre Boko Haram dans le nord du pays, sans expliquer les raisons de ces révocations, mais il aurait fait part de son “insatisfaction” sur les résultats insuffisants de l’armée dans cette lutte.
Le général d’Aviation Alex Badeh a ensuite été nommé à la tête des armées et a promis de mettre fin aux violences meurtrières d’ici fin avril.