Des milliers de manifestants de l’opposition sont descendus dans la rue hier, samedi 28 septembre, dans la capitale, Niamey. Ils contestent le nouveau code électoral et remettent en cause la Commission électorale nationale indépendante (Céni) qui n’est pas selon eux consensuelle. Une véritable crise ouverte au moment où la Céni se prépare à lancer l’enrôlement des électeurs dès ce 1er octobre.
Une « Céni taillée sur mesure » et où aucun des leurs ne figurent, disent les opposants.Tout au long du parcours qui les mène à la place de la Concertation, située devant l’Assemblée nationale, les militants de l’opposition, avec à leur tête Mahamane Ousmane, ont brandi des pancartes hostiles à la Céni et au code électoral. En s’adressant à la foule, Mahamane Ousmane s’est interrogé : « Comment penser organiser des élections transparentes et justes avec un code électoral non consensuel et non intrusif ? »
L’autre aile de Lumana Fa était présente à la manifestation. Son président Soumana Sanda entend maintenir la pression sur le pouvoir de Niamey : « Ce sera des manifestations qui ne vont pas s’arrêter jusqu’à ce que nous arrivions à contraindre le pouvoir en place et qui permettra à l’ensemble des Nigériens, en tout cas qui le souhaitent, d’être candidats aux prochaines élections ».
« Ça pose problème »
Le parti Amen Amine de Ladan Tchiana signe son retour dans l’opposition. Son parti ne reculera pas, selon l’un des militants : « On ne va jamais reculer. Le code électoral, on bannit ça carrément ».
Même son de cloche pour le parti de Ibrahim Yacouba, le Mouvement des patriotes du Niger (MPN). Une Céni sur mesure ne passera pas, selon l’un de ses membres : « Mais si vraiment, c’est taillé sur mesure, ça pose problème ».
RFI