L’ex-président français Nicolas Sarkozy a été élu samedi soir président de l’UMP (droite) au 1er tour avec 64,5% des voix. Ce résultat se situe en deçà de son score de 2004 lorsqu’il avait été plébiscité par un peu plus de 85% des votants.
L’ex-ministre de l’agriculture Bruno Le Maire obtient 29,18% des suffrages, devant le député de la Drôme Hervé Mariton (6,32%), selon les résultats officiels communiqués par la Haute autorité de l’Union pour un Mouvement populaire (UMP).
Au total, 155’851 votants se sont prononcés, 434 bulletins blancs ont été comptabilisés, a précisé Anne Levade, présidente de la Haute autorité. Le scrutin par Internet, qui a duré 24 heures et a été perturbé par des attaques informatiques, a été marqué par une participation record de 58,1%.
Deux ans après l’élection calamiteuse de 2012, qui avait porté Jean-François Copé à la direction du parti d’opposition face à François Fillon, 268’341 adhérents de l’UMP étaient appelés à voter pour tourner la page. Nicolas Sarkozy s’est engagé à refonder le parti, avec à l’esprit la reconquête de l’Elysée en 2017.
Juppé reste vigilant
Candidat déclaré à la primaire à droite pour la présidentielle de 2017, Alain Juppé a félicité Nicolas Sarkozy pour son élection. Mais le maire de Bordeaux a d’ores et déjà prévenu qu’il resterait vigilant sur la ligne de rassemblement avec le centre, une ligne qu’il défend.
« Je félicite Nicolas Sarkozy pour sa victoire, je lui adresse mes félicitations très amicales. A lui maintenant de redonner à l’UMP l’élan qu’elle attend et pour cela, il faudra rassembler bien entendu », a déclaré Alain Juppé à la presse.
« Union n’est pas soumission »
Quant à l’autre rival pour 2017, François Fillon, il a assuré qu’il ne se soumettrait pas à celui qui a été élu dans la soirée président de l’UMP. L’ex-premier ministre va continuer à faire entendre sa « différence ».
Après l’annonce de la victoire de l’ancien chef de l’Etat, François Fillon a félicité dans un bref communiqué « le nouveau président » de sa formation politique, sans citer son nom.
Avant d’adopter un ton plus offensif. « L’avenir de l’UMP dépendra de notre capacité à nous réinventer par le débat et à assumer nos sensibilités avec tolérance. L’union n’est pas soumission. Un grand parti moderne accepte la différence », a-t-il déclaré.
(ats / 29.11.2014 21h58)
Source: Romandie