a Coordination des Elus Français d’origine malienne (CEFOM) et le Groupe d’Amitié France-Mali de l’Assemblée nationale de France, avec le soutien du Premier ministre, Boubou Cissé et sous le parrainage du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, ont organisé le
Forum international des collectivités locales pour la paix au Mali. C’était du 6 au 7 février 2020. L’ouverture officielle a eu lieu au Centre international de Conférence de Bamako, en présence des membres du gouvernement, de l’ambassadeur de France au Mali et du président de la commission Défense de l’assemblée nationale, Karim Kéita.
La présidente de la CEFOM, Sokona Niakhaté a indiqué : « la CEFOM est composée d’élus français et leurs collègues, d’origine malienne, fortement engagés, grâce à leur statut à contribuer au développement socio-économique, à la promotion culturelle et à la paix entre nos deux pays, la France et le Mali ». Elle a soutenu qu’en tant qu’élus français, ils ont pour mission de répondre aux attentes des différentes collectivités territoriales, mais, pour autant, ils restent ouverts au reste du monde. Elle a ajouté qu’ils partagent les valeurs du Mali, l’humanité, la fraternité, la solidarité internationale, gage de paix et de bien être des peuples. Elle a signalé leur double culture, en disant que la France est leur mère et le Mali, leur père. La CEFOM, a-t-elle dit, œuvre pour le renforcement des liens entre nos deux peuples. C’est pourquoi, elle n’a ménagé aucun effort pour parvenir à une paix durable au Mali. Elle a rappelé les différentes activités de la CEFOM au Mali, pour la paix, la stabilité et le développement. Elle a fustigé les forces du mal qui veulent déstabiliser le Mali, entrainant la mort des civils. En France, la CEFOM a interpellé des députés français, pour soutenir le Mali.
Nicolas Demoulin, président du Groupe d’Amitié France-Mali de l’Assemblée nationale de France a déclaré : « j’ai choisi le Mali parce que ce pays m’a toujours passionné. De par son histoire, sa culture et surtout ses habitants, qui ont une force de caractère immense. » Pour lui, présider un groupe d’amitié, c’est multiplier les échanges, renforcer les liens entre deux pays dans des domaines variés : le développement économique, la culture, le sports, l’éducation, le tissu social, avec comme objectif, le retour de la paix au Mali
Au-delà du renforcement de Barkhane, a-r-il soutenu, les Nations unies doivent renforcer leur présence. Il a souligné qu’il faut renforcer les moyens donnés aux Forces de défense maliennes, car seules les armées locales peuvent assurer durablement la sécurité, pour prendre le relais dès que possible des forces étrangères. Il a, aussi, fait état de la mission de contrôle des politiques publiques par les députés, qui doit être renforcée.
L’ambassadeur de France a assuré que ce qui les préoccupe tous, c’est la paix au Mali. Ce forum, a-t-il ajouté, est un partage d’expérience dans la culture de la paix. Il a aussi rappelé le rôle des femmes et des jeunes dans ce processus, afin d’aboutir à un cadre de travail durable au Mali. Il a félicité l’initiative qui met en valeur la double culture pour renforcer les liens. Il a signalé la décentralisation, qui est profitable à l’ensemble du pays et qui fait l’objet de plusieurs partenariats entre la France et le Mali.
Boubacar Alpha Bâ, ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, a déclaré que le président l’a chargé de les remercier pour leur initiative de raffermir les relations entre la France et le Mali. Il a souligné l’amitié et le partenariat stratégique qui unissent les deux pays. Il a fait remarquer que le combat que mène le Mali est aussi celui de la France et de l’Europe, c’est une guerre contre l’obscurantisme et la barbarie. Le ministre a indiqué que ce forum met en exergue les projets des régions du nord et du centre, qui sont des enjeux de développement des collectivités territoriales.
Les tables rondes du Forum international des collectivités locales pour la paix au Mali ont porté sur la paix au Mali ; les conséquences des conflits dans le sahel ; le rôle des femmes et des jeunes dans le développement et la promotion de la bonne gouvernance.
B.D.
Source: Canard Déchainé