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Nianian Aliou Traoré, président de l’AFPM : “Nous entamerons notre plan d’actions dans les mois à venir “

Officiellement lancée le 5 mars dernier, l’Association des femmes de la presse du Mali (Afpm) ne compte pas rester inactive. C’est pourquoi elle a tenu sa toute première assemblée générale en début du mois d’avril. Une rencontre au cours de laquelle elle a dégagé son plan d’actions pour les mois à venir. Dans l’entretien qui suit, la présidente de la jeune association, Nianian Aliou Traoré évoque, entre autres, les actions en perspective de l’Afpm, les raisons de la création de l’association, ses objectifs, ses ambitions ainsi que son élargissement à l’intérieur du pays.   

Aujourd’hui-Mali : Bonjour, pouvez-vous nous présenter votre association ?

Nianian Aliou Traoré : L’Association des femmes de la presse du Mali (Afpm) est une association apolitique créée le 5 mars 2019. Nous avons comme objectifs de prendre part au débat national, de participer au développement du pays en participant à l’autonomisation de la femme, au bien-être de la famille et en nous impliquant davantage à travers nos médias, que ce soit à la radio, la télé, la presse écrite, la presse en ligne, et de prendre part à tout ce qui concerne le développement du Mali.

Comment vous est venue l’idée de la création de cette association ?

C’est très simple. Nous sommes dans notre rôle si je peux le dire ainsi. Déjà nous qui composons cette association, sommes de la même tranche d’âge. Nous avons tous commencé notre carrière ensemble et nous avons cheminé ensemble. Donc, arrivées à ce stade, nous nous sommes dit qu’il faut qu’on prenne part ou davantage à tout ce qui se passe au tour de nous. Nous avons certes des idées, des suggestions à faire et des conseils à donner, mais comment le faire dans un cadre plus professionnel et plus organisé ? C’est ainsi que nous nous sommes dit pourquoi ne pas créer une association pour avoir toute notre place dans la société.

Après le lancement officiel de l’Afpm, avez-vous déjà mené des activités ? Si oui peut-on savoir lesquelles ?

Il faut dire que le lancement déjà a été une activité en soi parce que nous avions des invités de marque y compris le parrain, Abdine Koumaré, sur place et la presse a massivement répondu à l’appel. Donc on peut dire que cela a été un évènement en soi parce que ce n’était pas évident de faire le lancement à cette date-là, surtout dans la mouvance du 8 mars.

Nous sortons, il y a deux semaines, de notre première assemblée générale. Ce qui nous a permis de parler des perspectives de l’association, faire le bilan de ce lancement. Aussi, après le lancement nous avons eu beaucoup d’appels de la nouvelle génération de journalistes qui sont des étudiants dans les écoles de journalisme et qui veulent mieux connaitre le journalisme à travers notre association.

Quels sont les projets de l’Afpm en termes d’activités ?

Les projets que nous avons tracés lors de l’assemblée générale sont, entre autres, aller à la rencontre des autorités administratives et politiques du pays. Nous avons décidé par exemple d’aller au Haut conseil des collectivités, aller voir le président du Conseil économique social et culturel ou aller à l’Assemblée nationale afin de montrer à nos autorités que nous existons et pourquoi ne pas aller voir le président de la République comme quoi il peut compter sur les femmes de la presse qui veulent travailler pour le développement du pays. Au cours de l’assemblée, nous avons décidé d’aller en immersion par exemple dans la zone de l’Office du Niger à Ségou où des femmes travaillent dans le domaine agricole. Nous allons à la rencontre de ces femmes-là, voir leur quotidien, peut être que cela pourrait faciliter le financement de leurs projets. Nous avons cela dans notre programme et nous allons entamer notre plan d’actions dans les mois à venir.

Que comptez-vous faire pour aider ces femmes qui n’ont pas assez de ressources pour mener à bien leurs acticités ?

Vous savez, nous ne sommes que des journalistes, nous n’avons que nos micros, stylos et nos claviers, mais sachez que tout ce que nous disons à travers les medias, atteint des millions de personnes. Parmi eux, il y a des bailleurs de fonds, des investisseurs, et peut-être qu’ils s’intéresseront à ce que ces femmes là mènent comme activité. Je crois que, de ce côté-là, notre aide leur sera précieuse.

Lors du lancement, vous avez évoqué l’élargissement de l’Association à l’intérieur du pays. Qu’en est-il de ce projet ?

Effectivement, nous sommes en contact avec beaucoup de femmes journalistes dans les régions du pays. Nous avons déjà la directrice régionale de l’Ortm de Ségou, Ramata Konaté, qui est en train de mettre une structure en place avec les femmes des autres médias locaux. Nous nous appuyons en fait sur des femmes qui sont déjà en poste comme Aminata Touré à l’Ortm de Mopti. On les a appelées et elles adhèrent toutes à l’idée et sont prêtes à nous aider à mettre en place ces coordinations-là et nous comptons aller à leur rencontre partout où elles se trouvent au Mali.

Quels sont vos rapports avec les autres associations de la presse malienne ?

Pour le moment, les autres associations savent que nous existons, mais nous ne les avons pas encore rencontrées. Mais c’est dans notre agenda. Surtout toutes les associations de femmes qui évoluent que ce soit dans le domaine de la presse ou dans d’autres domaines parce qu’entre femmes nous avons beaucoup de choses à dire. Nous, nous sommes nouvelles. Il est vrai que nous sommes sur le terrain sur le plan professionnel, mais en matière associative, nous sommes jeunes et nous voulons acquérir de l’expérience en allant à la rencontre des autres. Comme je l’ai dit, nos portes sont ouvertes à tous ceux qui veulent nous aider dans nos activités.

Quel sera votre mot de la fin ?

Je demande à nos collègues journalistes de continuer à nous accompagner dans nos actions.  Je leur demande aussi de faire en sorte que le domaine soit plus professionnel et que nous ayons de l’attention pour nous-mêmes. Je vous remercie de l’intérêt que vous manifestez à notre égard.

           Réalisé par Youssouf Koné

Source: Aujourd’hui-Mali

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