Le procureur du Faso annonce des poursuites contre 9 agents de l’unité de police anti-drogue pour des faits de mise en danger de la personne d’autrui, d’omission de porter secours à autrui et d’homicide involontaire.
Les neuf policiers sont poursuivis suite au décès le 15 juillet dernier de 11 personnes gardées à vue , présumées impliquées dans une affaire de trafic de stupéfiant.
C’est dans un communiqué du Procureur du Faso dont la BBC a reçu copie, que la mise à disposition des policiers à la justice a été révélée.
Le communiqué note que c’est sur instruction du procureur qu’une enquête a été ouverte pour situer les causes et les circonstances de la mort des 11 personnes gardées à vue en juillet dernier.
Selon le procureur, l’analyse des informations recueillies des différents rapports d’investigation et de l’enquête à Parquet a permis de relever suffisamment de charges pour soutenir des poursuites contre neuf (09) agents de l’unité de police mise en cause pour des faits de mise en danger de la personne d’autrui, d’omission de porter secours à autrui et d’homicide involontaire.
Il ajoutera qu’en application des articles 253-1 et 253-2 du nouveau code de procédure pénale qui prévoient une procédure spéciale pour la poursuite des infractions commises par des officiers de police judiciaire dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions, une requête a été adressée à la Chambre Criminelle de la Cour de Cassation à l’effet de désignation de la juridiction chargée de la suite de la procédure.
La mort des 11 présumés trafiquants qui a défrayé la chronique entre juillet et août est intervenue dans la matinée du 15 Juillet 2019.
Elles étaient suspectées d’avoir commis des infractions en lien avec les stupéfiants et étaient gardées à vue dans une cellule de l’Unité Anti-Drogue de la Police Nationale où elles ont trouvé la mort.
BBC