Le dimanche 15 novembre dernier vers 19H50 mm, Moussa Kanouté dit Yugo, 29 ans, fils de N’Famara et de Hawa Kanouté, domicilié à Faladjè en Commune VI du district de Bamako et son camarade Dramane Doumbia, 25 ans, sous couvert de son père Moussa à Tiakadougou Dialakoro, tous deux collecteurs d’or, revenaient du site d’orpaillage de Kobadani, sur leur moto de type Apache. A 5 Km du poste de sécurité de Nènèko, relevant de la Brigade territoriale de gendarmerie de Ouelessebougou, des coupeurs de route vont tirer sur eux, blessant Dramane qui a réussi à s’en fuir et tuant Yugo qui sera dépouillé de son or d’une valeur estimée à 7 millions de nos francs CFA et de son argent.
Les nouvelles autorités en charge de la Brigade territoriale de gendarmerie de Ouelessebougou se doivent de redoubler de vigilance pour ne pas se faire surprendre par les sbires du député RPM de Kati, Bourema Tidiane Traoré dit Bananzolé. Le 29 août dernier, en représailles contre le major Dah Diarra, alors commandant de la Brigade territoriale de gendarmerie de Ouelessebougou qu’il accusait de laxisme car, des forains avaient été braqués et soulagés de leur argent, il les poussait à saccager carrément le bureau de la gendarmerie et même à brûler le drapeau national.
L’affaire est du reste pendante devant la justice et il a été entendu sur procès-verbal par le Service d’investigations judiciaires du Camp I de Darsalam. Cette fois-ci, en plus des biens qui ont été emportés, il y a eu mort d’homme. Faut-il craindre le pire de sa part ? C’est pourquoi il faut le surveiller comme du lait sur le feu.
Deux camarades, tous des collecteurs d’or, Moussa Kanouté dit Yugo et Dramane Doumbia, revenaient le 15 novembre dernier du site d’orpaillage de Kobadani sur une moto de type Apache. Vers 19H50mn, entre Bayaba et Nènèko, à environ 5km du poste de sécurité tenu théoriquement par les gendarmes de la Brigade territoriale de Ouelessebougou, des coupeurs de route embusqués dans les feuillages ont ouvert le feu sur eux.
Dramane Doumbia, grièvement blessé a pu s’en fuir. Par contre, son compagnon d’infortune, Moussa Kanouté dit Yugo a été mortellement atteint. Malgré le bruit des coups de feu qui devaient alerter des gendarmes en poste à 5 km de là, les braqueurs de sang froid, ont pris tout leur temps et sans être inquiétés pour soulager leur cible de son or d’une valeur estimée à 7 millions de nos francs et de son argent. La même nuit, à la demande de ses parents, le corps de Yugo a été évacué sur Bamako à bord de l’ambulance du centre de santé de référence de Ouelessebougou.
Montée de la criminalité à Ouelessebougou depuis le départ du major Dah Diarra
C’est l’avis d’un conseiller à l’hôtel de ville qui a requis l’anonymat. Depuis le départ du major Dah Diarra à le croire, les délinquants jubilent et les populations ne font plus confiance aux gendarmes. La raison est que dans la nuit du mardi 10 au mercredi 11 novembre courant, l’adjudant chef M’barreck de la Brigade a vu sa moto Djakarta volée jusque dans l’enceinte de la Brigade. Auparavant, courant octobre dernier, c’est l’adjudant Yoro Sidibé de la même unité qui avait été soulagé de sa Djakarta à son domicile.
Pour les populations, des gendarmes qui n’ont pas pu sécuriser leurs propres biens sont mal placés pour protéger des biens d’autrui. En ville, pas moins de six cas de vols d’animaux ont été énumérés sans compter les braquages qui surviennent fréquemment sur l’axe Sélingué-Ouelessebougou. A défaut d’initiatives propres, les autorités sécuritaires régionales de Koulikoro peuvent imiter l’actuel ministre de la Sécurité, le colonel-major Salif Traoré qui avait initié une opération coups de poing pendant qu’il était gouverneur de Kayes pour donner un coup de salubrité aux sites d’orpaillage, réputés nids de délinquants. Cela avait assaini la zone.