Ce vendredi 27 août, toutes les mesures restrictives concernant l’ancien Président et l’ancien Premier ministre de la transition Bah N’DAW et Moctar OUANE ont été levées. Ils sont désormais libres de leurs mouvements.
Trois mois jour pour jour après avoir été déchargés de leurs prérogatives suite au coup de force du Vice-président Assimi GOÏTA, le 24 mai dernier, les anciens président et Premier ministre de la Transition, Bah N’DAW et Moctar OUANE et leur assignation à résidence le 27 mai 2021, l’ancien Président et l’ancien Premier ministre de la transition Bah N’DAW et Moctar OUANE sont désormais libres.
En effet, depuis leur semi-libération le 27 mai dernier, ils ne jouissaient que d’une libération surveillée, car les deux personnalités n’étaient pas libres de leurs mouvements. Si le président Bah N’DAW, privé de sortie était détenu à la résidence de la Base B, Moctar OUANE, lui, reste toujours dans sa résidence privée à la Cité du Niger à Bamako.
Saisie par leur avocat Me Mamadou Ismaïla KONATE, la justice Cour de justice de la Communauté Économique des États d’Afrique de l’Ouest (CÉDÉAO) a sommé les autorités de la transition) de fournir des explications d’ici au 28 août sur la situation de l’ancien président de la Transition Bah N’DAW et l’ex-Premier ministre Moctar OUANE. Deux personnalités qui étaient en résidence surveillée depuis le coup de force du 24 mai dernier, ayant provoqué leur démission.
Par conséquent, les autorités de la Transition ont jusqu’au 28 août pour fournir à la cour de justice de la CEDEAO, des explications sur l’assignation à résidence des anciens président et Premier ministre de la Transition.
Le satisfecit du CLST
Le Comité local de suivi de la Transition (CLST) se félicite de la décision du Gouvernement de lever toutes les mesures restrictives concernant l’ancien Président de la Transition, SEM Bah N’DAW, et l’ancien Premier ministre, M. Moctar OUANE ; .des dispositions prises par le Gouvernement pour assurer à ces personnalités le bénéfice des droits attachés à leur statut d’ancien Chef de l’État et d’ancien Premier ministre ; et de cette évolution positive qui s’inscrit dans le cadre des engagements pris par les autorités de la Transition et exhorte tous les acteurs concernés à faire preuve d’esprit de responsabilité, d’attachement à l’intérêt national, au respect de la loi et à s’abstenir de toute action pouvant impacter le bon déroulement de la transition.
L’explication du Gouvernement
Quant au gouvernement dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères relatif à la décision d’une levée des mesures de surveillance spéciales concernant les anciens Président et Premier ministre de la Transition, il explique que dans le cadre des engagements pris avec la CEDEAO et conformément à la volonté des plus hautes autorités du Mali de contribuer à un apaisement du climat politique, il a accueilli favorablement la mission de bons offices du Comité local de suivi de la Transition comprenant la CEDEAO, l’Union africaine, les Nations Unies à l’effet de trouver une solution à la situation des anciens Président et Premier ministre de la Transition.
À l’issue de ces échanges, le Gouvernement dit se féliciter de l’issue heureuse des démarches menées par ledit Comité ayant abouti à la décision d’une levée des mesures de surveillance spéciales qui étaient mises en place.
Toutefois, comme le comité de suivi le Gouvernement souligne la nécessité du respect des engagements pris par les acteurs concernés à faire preuve d’esprit de responsabilité, d’attachement à l’intérêt national, au respect de la loi et de s’abstenir de toute action pouvant impacter négativement le bon déroulement de la Transition.
Par SIkou BAH
Source : Info-Matin