Une semaine après l’accord signé avec les Syndicats de l’éducation qui met fin à cinq mois d’arrêt de cours dans les écoles publiques, le gouvernement de mission dirigé par Dr Boubou Cissé doit faire face à une nouvelle menace de grève venant, cette fois-ci, du Syndicat Libre des Travailleurs des Affaires Etrangères (SYLTAE). Il compte débrayer pour 120 heures, cela pour réclamer de meilleures conditions de travail
Dans un courrier adressé au ministre du travail et de la fonction publique, le syndicat note qu’à l’issue des négociations en date du 8 avril 2019 consécutives au dépôt du préavis de 96 heures, le 21 mars précédent, le Gouvernement s’est engagé à introduire les projets de textes dans le circuit d’approbation dans un délai de 45 jours. Il s’agit du décret n°96-044 du 08 février 1996 fixant les avantages accordés au personnel administratif et technique dans les missions diplomatiques et consulaires du Mali.
S’y ajoute le décret n°464 du 17 octobre 2005 fixant la valeur du point d’indice de traitement des personnels occupant certains emplois dans les missions diplomatiques et consulaires du Mali ainsi que leurs primes et indemnités. Aussi, le Bureau Central du Syndicat Libre des Travailleurs des Affaires Etrangères (SYLTAE) » n’ayant constaté aucune avancée dans l’évolution de ses points de revendication à l’expiration dudit délai, décide d’observer une grève de 120 heures à compter du lundi 3 juin au vendredi 7 juin prochain« .
Adoption du statut du corps diplomatique
Par ailleurs, le Bureau central du SYLTAE se dit déterminé à mettre tout en œuvre » afin d’obtenir l’adoption du Statut du Corps Diplomatique de la République du Mali qui constitue la panacée à toutes les difficultés des travailleurs des Affaires Etrangères« .
Le SYLTAE rappelle que ces réclamations sont tout à fait légales vu la constitution du 25 février 1992 (article 20) ; vu les Conventions n°87-1948 et n°1951-1981 de l’organisation Internationale du Travail (OIT) portant droit et liberté syndicale, respectivement pour les travailleurs-conventionnaires et les travailleurs-fonctionnaires ; vu la loi n°87/AN-RM du 10 août 1987 portant droit de grève ; vu la loi n°02-053/AN-RM du 16 novembre 2002 portant statut général des fonctionnaires.
Mohamed HAIDARA
Source: l’Indépendant