Mercredi 24 octobre 2018, toutes les écoles du Mali ont entrepris un mouvement de grève de 48 heures renouvelables pour manifester leur mécontentement face au mutisme de l’État vis-à-vis de la situation des écoles en grève depuis la rentrée.
Au Mali, plus rien ne fonctionne comme d’habitude. Que de grèves ! Avec son nouveau mandat, celui que les Maliens surnomment « Boua » aurait-il juré sur la vie des Maliens pour se hisser à nouveau sur son trône ? En tout cas, des blocages se trouvent à tous les niveaux jusqu’à ce que nous craignions finalement de l’avenir du Mali. Après la paralysie de l’enseignement secondaire pour soutenir le mouvement d’humeur des promoteurs des écoles privées de cet ordre enseignement, toutes les écoles du Mali, sous l’impulsion du secrétaire de la Coordination nationale de l’AEEM, Moussa Niangaly, se dresse aux côtés des écoles restées fermées depuis la reprise des cours à l’occasion de la rentrée scolaire 2018-2019. Toutes les universités du Mali y compris les préscolaires, les fondamentales et les secondaires se trouvent ainsi au-dehors pour 48 heures de grève renouvelable, du mercredi 24 octobre 2018 à aujourd’hui jeudi 25 octobre. Dans le communiqué servant de préavis de grève du Bureau de la Coordination de l’Association des élèves et étudiants du Mali (BC/AEEM), nous pouvons comprendre qu’il s’agit de la revendication de la reprise des cours dans les lycées, la fin de la grève des professeurs ainsi que l’effectivité des orientations du DEF. A Bougouni, le comité AEEM, quant à lui, observerait 72 heures de grève. Rappelons qu’à Tombouctou, depuis le début de cette semaine, l’AEEM a déclenché un mouvement de grève ayant pour but de défendre la cause de leurs camarades exclus des bancs de l’école. Notons, outre tout ceci, que la date buttoir de six doléances des syndicats (SYLDERF, SYNEB, SYNESEC, SYNEFCT, FENAREC, SYPESCO) est justement le 31 de ce mois d’octobre. Sans dénouement heureux du contenu de leurs doléances, il faudrait s’attendre à un autre mouvement dans les prochains mois. Cette paralysie de l’éducation nationale à tous les niveaux constitue un grand danger pour l’avenir de la nation malienne.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays