L’Agence malienne de presse et de publicité (Amap) était fortement représentée à l’enterrement de son collègue Moussa Sanogo qui a été porté en sa dernière demeure hier lundi au cimetière de Sotuba. Il avait été brutalement arraché à l’affection des siens et de ses collègues éprouvés samedi dernier des suites d’une courte maladie. C’est une foule compacte de parents, amis, alliés et collègues qui a tenu à lui rendre ce dernier hommage. C’était à Boulkassoumbougou en Commune I du District de Bamako.
Malgré les tracasseries de la circulation routière qui rend les déplacements difficiles, nombreux sont les collègues de l’Amap, dont le directeur général de la structure Bréhima Touré, qui ont tenu à prendre part à cette cérémonie funéraire.Moussa Sanogo était un homme certes discret, comme nous l’avons personnellement connu en 1994 à notre arrivée à la rédaction du journal L’Essor, mais il était aussi dévoué pour les autres, surtout pour les nouveaux comme votre serviteur. Parmi la vingtaine d’aînés de la rédaction de l’époque, Moussa était certainement le moins loquace, mais a été celui qui nous a beaucoup appris.
Cette façon de se réserver tranchait nettement avec sa disponibilité et sa propension à aider les plus jeunes comme nous. Il n’était pas avare en conseil tant sur le plan professionnel que moral ou intellectuel. Même quand il était «bousculé» par le temps, il acceptait d’arrêter d’écrire pour donner un coup de main. En ces moments critiques, Moussa Sanogo acceptait de parler et de «dépanner» un stagiaire ou même un titulaire qui le sollicitait.
Le grand reporter qu’il était devenu à L’Essor, était régulièrement sur les sujets de reportage et autres enquêtes d’actualité. Ainsi, la direction générale de l’Amap n’a pas hésité à le recruter après le changement de statut qui l’a érigé en 1992 en établissement public à caractère administratif (EPA). Il faisait donc partie des premiers agents auxquels le nouvel EPA accordera un contrat de travail à durée indéterminée.
Dans sa carrière, Moussa Sanogo a d’abord été «Grand reporter» au Quotidien national L’Essor de 1993 à 1997. Il est ensuite muté à l’Agence de presse. Il collabore avec l’Agence panafricaine de l’information (Pana), l’Agence France presse (AFP). L’Agence produisait des bulletins d’information «Mali presse info», qui publiait des dépêches sur l’actualité malienne et africaine et «éco-presse» qui traitait de l’actualité économique.
Dors en paix cher collègue.
Youssouf DOUMBIA
Source : L’ESSOR