Un panel sur la crise au Mali s’est tenu hier au Centre culturel de l’Ambassade d’Iran à Dakar. Le conférencier, Moussa Boubacar Bah du Haut conseil islamique du Mali (Hcim), informe que cette bataille est plus tribale que religieuse.
La rencontre a été organisée par le Réseau des journalistes pour l’information religieuse (Rejir), en collaboration avec le Haut conseil islamique du Mali (Hcim) sur le thème : «L’enjeu de la crise au Mali : quelle perspective politique pour une paix durable ?» Moussa Boubacar Bah, juriste, par ailleurs président du Mouvement des jeunes musulmans (Mjm), chargé des questions de jeunesse au Haut conseil islamique du Mali (Hcim), a précisé que cette rébellion a d’abord éclaté entre 1962-1964, puis en 1990, suivi d’un autre éclatement entre 2006-2007 et récemment en 2012.
Il a aussi dépeint la crise malienne avec ces conséquences fâcheuses sur le plan géographique. «Le Nord qui constitue le désert représente les 2/3 du Mali, alors que cette partie est occupée par des islamistes».
M. Bah dira que ces rebelles touaregs, pour enrôler le maximum de combattants, ont fait croire à l’opinion que cette bataille était religieuse. Selon lui, il n’y a jamais eu de quiproquo entre le Nord et le Sud. «La preuve est que les infrastructures du Sud sont financées par des expatriés du Nord et qu’il n’y a aucun problème entre nos deux populations», a-t-il confié. «Cette guerre n’est pas religieuse, mais plutôt tribale.
Ces rebelles veulent tribaliser l’Islam. D’ailleurs, nos mausolées ont été attaqués. Nous sommes pour cette intervention française qui donne l’occasion au Mali de retrouver l’intégralité de son territoire», a ajouté le conférencier.
Pour sa part, le coordonnateur du Réjir, Mouhamadou Barro, a souligné que de nos jours beaucoup de crises qui traversent le monde ont un soubassement religieux. «Par conséquent, il devient impérieux de trouver les voies et moyens de bien cerner cette notion».
Serigne Mansour Sy CISSE
Serigne Mansour Sy CISSE
Source: Le soleil.sn