Une fois de plus, Me Mountaga Tall a respecté la tradition qu’il a instituée en présentant ses vœux à la presse nationale et internationale en début d’année. Et comme d’habitude, aucun sujet n’était tabou lors des échanges avec les médias. Mieux, Me Tall est resté fidèle à son engagement pour une presse libre au service de la démocratie. Les journalistes le lui ont reconnu.
Le président du Congrès national d’initiative démocratique-Faso yiriwa ton (CNID-FYT), Me Mountaga Cheick Tall, a présenté ses vœux du nouvel an à la presse nationale et internationale mercredi dernier (17 janvier 2024) à la Maison de la presse. Au cours des échanges, il a abordé des questions comme l’assignation du parti Sadi en justice, la loi sur la cybercriminalité, le report des élections, la crise énergétique, le dialogue inter-maliens, la création de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), le départ de la Minusma…
«La presse est sans doute irremplaçable en démocratie. Mais pour jouer pleinement son rôle, elle doit combler certaines de ses faiblesses qui sont d’ailleurs reconnues par ses propres faîtières et des organes de régulation», a souligné Me Mountaga Tall. A cet égard, a poursuivi l’avocat, «on peut citer les questions liées à la formation initiale et continue des hommes de médias, la sécurité de leur emploi, le respect de la déontologie, les questions d’organisation et de structuration, la faiblesse des moyens, l’indépendance, la responsabilité du journaliste face au citoyen et, in fine, à la justice».
Et de l’avis du leader politique, «l’aide à la presse peut y contribuer, mais elle n’y suffirait pas. C’est au prix des efforts endogènes que d’autres voix pourraient se joindre à la mienne pour obtenir la dépénalisation des délits de presse qui ne saurait jamais être l’irresponsabilité». Le président du Cnid-Fyt a également exprimé son inquiétude pour les journalistes enlevés notamment Hamadoun Nialibouly, Moussa M’Bana Dicko, Sory Koné, Saleck Ag Jiddou et Moustapha privés de liberté. «Nous mesurons la peine de leurs parents, proches, collègues ou de simples défenseurs des droits humains. Prions ensemble pour leur retour, sains et saufs dans leurs familles respectives, au sein de leurs organes et parmi nous», a-t-il souhaité.
«Je pense, en mon âme et conscience, que la dissolution d’un parti politique devrait être la dernière mesure à prendre. Mais, il est important aussi que dans tout ce que nous faisons, nous protégeons notre patrie», a par ailleurs réagi Me Tall en réagissant à la menace qui plane sur le parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (SADI). Le leader politique a également reconnu que les Maliens ont beaucoup souffert de la hausse du coût de la vie et surtout des coupures intempestives et prolongées de courant qui ont impacté toutes les activités dans tout le pays.
«Le coût de cette crise énergétique, s’il est calculé, atteindra allègrement plusieurs centaines de milliards de francs CFA. Le temps n’est donc plus aux conversations, aux critiques de Grin, mais il s’agit de situer les responsabilités et de mettre en œuvre des solutions pérennes qui ne seront pas miraculeuses», a souligné le président du Cnid-Fyt qui a salué les efforts récemment consentis dans la lutte contre la corruption et la délinquance financière.
Tout comme il a positivement réagi à la création de l’Alliance des Etats du Sahel (AES). Les journalistes ont reconnu à Me Tall son rôle de précurseur de cet exercice démocratique qui donne véritablement à la presse toute son importance dans le jeu républicain et démocratique !
Naby