Cette déclaration du président de l’Office Central de Lutte contre la Corruption et l’Enrichissement Illicite (OCLEI) a été faite lors de la signature du protocole de coopération entre sa structure et l’Agence Nationale de lutte contre la Corruption et la Promotion de la bonne Gouvernance en République de Guinée. C’était le mardi 16 juillet dernier, dans la salle de conférence de l’OCLEI.
Le Mali et la Guinée n’entendent plus faire de cadeaux aux détourneurs du dernier public. C’est le moins qu’on puisse retenir de cette signature de protocole d’accord de coopération et de collaboration qui opte pour la fin de la corruption et les infractions assimilées dans les pays frères.
Selon le président de l’OCLEI, Moumouni Guindo, la corruption et les infractions assimilées sont des gangrènes pour le développement économique et social d’un pays. Elles constituent de nos jours des phénomènes transfrontaliers dont les conséquences ne peuvent pas être estimées à leur juste gravité. ‘‘Elles font des ravages et touches les couches vulnérables, elles accroissent et approfondissent la pauvreté. Elles aggravent les injustices et les inégalités, c’est un frein à l’épanouissement socio-économique’’, a-t-il déclaré.
Faisant sien à une statistique du FMI, le président de l’OCLEI a révélé que 70% des fonds issus de la corruption sont exportés à l’extérieur. Alors que dans la moyenne des pays, c’est le contraire, 70% des fonds détournés sont localement investis et 30% sont exportés : « Il est important de renforcer la coopération entre le Mali et la Guinée dans le domaine de la répression des infractions ».
Pour lui, la signature et la mise en œuvre de ce protocole d’accord permettront de renforcer et d’élargir les barrières de protection contre ces fléaux. ‘‘Nous pourrons plus aisément poursuivre, obtenir la condamnation et l’incarcération des délinquants et recouvrer les fonds qu’ils ont détournés et dissimulés au-delà des frontières des deux pays. C’est une collaboration qui nous permettra d’agir en tandem pour faire reculer les phénomènes’’, a-t-il expliqué.
Quant à M. Sylla Sékou MOHAMED, Secrétaire exécutif de l’Agence Nationale de lutte contre la Corruption et la Promotion de la bonne Gouvernance en République de Guinée, il a affiché son satisfecit par rapport à l’événement. Toutefois, il a salué l’aboutissement du processus, avant d’inviter les deux parties à un combat avec persévérance, intelligence et abnégation.
Adama Coulibaly
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