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Mot de la semaine : Agression

Dans la nuit du lundi au mardi 25 Juillet 2017, tous les démocrates, au Mali comme ailleurs, ont appris avec une profonde consternation l’agression perpétrée par des inconnus contre le véhicule du chroniqueur Madou Kanté dit Maréchal Madou, suivi de tirs à balles réelles sur sa personne. Cette agression, qui vient allonger la longue liste, suscite une première question : qui sont les auteurs de ce forfait ? Au stade actuel, la question demeure sans réponse dans la mesure où les assassins courent toujours. Cette situation conduit à une autre interrogation : Qui a intérêt à ce crime ? La réponse à cette question mérite qu’on tourne sa langue plus de sept fois avant de parler.

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La victime elle-même a déclaré à la presse  ne pas incriminer personne. Le plus important pour l’heure est le constat que pour avoir pris position sur une question d’intérêt national, en l’occurrence la révision constitutionnelle, un citoyen a failli mourir sous les balles d’assassins. Cela est à la fois inquiétant et inacceptable. Or, nous assistons à la montée de la violence, surtout physique, à l’encontre des opposants à la révision de la Constitution. Pour rappel, depuis la grande mobilisation de la plateforme An Tè A Bana le 15 juin 2017, ses leaders font l’objet de menaces et d’agressions.

Quelques exemples : le chroniqueur Ras batch a été  empêché  le 2 juillet  de tenir un meeting d’informations à  Bougouni; le 19 juillet le véhicule de l’épouse du chef de file de l’Opposition  a été caillassé par des inconnus à Djicoroni, ce même  19 juillet,  deux associations : Trop, c’est Trop » et « Ça suffit, membres de la Plateforme AN TÈ  ont été attaquées par  des loubards devant l’ORTM en voulant  organiser un sit-in pacifique. Le 20 juillet, un membre de la Plateforme a été agressé au quartier hippodrome, blessant grièvement un résidant par balles, et dans la nuit du 21 au 22 juillet, l’attaque contre la voiture de militants de la Plateforme à Sirakoro-Méguétan. Cette liste est déjà bien longue pour se demander si  les partisans du oui ne sont pas dans une impasse.

Sinon comment comprendre, que face à ce qu’il convient d’appeler la montée en puissance des adversaires de la nouvelle constitution sur le terrain, qu’ils n’aient pas  d’arguments pour battre en brèche les explications données par la plateforme An Tè A Bana ? La bataille autour du referendum est un combat d’idées. Il s’agit de convaincre le peuple malien de la pertinence du projet, tant sur l’objet de la reforme que sur l’opportunité de l’organiser. Au lieu de cela, d’autres s’adonnent à des invectives et agressions physiques, toutes choses qui ternissent davantage l’image déjà écornée du Mali et de sa démocratie.

Que cache-t-elle, cette  agression contre le chroniqueur  Madou Kanté ? Que veulent les commanditaires de ces actes ignobles, déshonorants et barbares ? Réduire au silence les leaders de l’opposition à la révision constitutionnelle ? Ou bien provoquer, comme à l’accoutumée, une crise pour divertir le peuple de l’essentiel ? Si tel est leur dessein, Ils semblent taper à côté ; rien qu’en se référant à la subite mobilisation des opposants à la bourse du Travail, le mardi, l’on peut affirmer que le camp du Non ne faiblit toujours pas. Et la détermination à aller jusqu’au bout, était bien lisible.

Youssouf Sissoko

youssouf@journalinfosept.com

Source: Le Républicain

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