La Russie continuera d’apporter son “soutien tous azimuts” aux forces armées maliennes pour les aider à sécuriser leur pays, a promis Sergueï Lavrov lors de négociations avec son homologue malien en visite à Moscou. Ce dernier a pourtant souligné qu’aucun contrat n’avait encore été signé à ce jour avec une société militaire privée russe.
Face à la menace à la survie de l’État, les autorités maliennes s’adressent à la Russie pour l’aider à stabiliser la situation dans le pays, a déclaré ce jeudi 11 novembre le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop, en visite à Moscou.
Lors des négociations avec son homologue russe Sergueï Lavrov, il a souligné que Moscou avait à plusieurs reprises épaulé Bamako dans des moments difficiles. Selon M.Diop, à l’heure actuelle, son pays espère revenir au plus vite à la normale et voir l’ordre constitutionnel rétabli. Pour y parvenir, il faut d’abord assurer la sécurité du pays et de ses citoyens, insiste-t-il.
Pour sa part, le chef de la diplomatie russe a estimé que la menace terroriste risquait de s’aggraver davantage au Mali sur fond de la décision de Paris d’y réduire sa présence militaire.
“Nous allons continuer d’apporter notre soutien tous azimuts aux forces armées maliennes via la livraison d’équipements à vocation militaire et la formation d’officiers maliens dans les établissements d’enseignement supérieur de notre ministère de la Défense”, a promis M.Lavrov.
Moscou dément tout lien avec les sociétés de sécurité privées
Évoquant les préoccupations exprimées par les pays occidentaux face à l’intention des autorités maliennes de louer les services d’une société de sécurité privée russe, le ministre a souligné que cette question “relevait uniquement des compétences du gouvernement légitime malien”.
Dans le même temps, il a assuré que Moscou “n’avait aucun rapport avec les activités de structures du genre créées par des ressortissants russes”.
Mises en garde françaises
En juin, Emmanuel Macron a annoncé une “transformation profonde” de la présence militaire française au Mali, avec l’objectif de maintenir à terme entre 2.500 et 3.000 hommes au Sahel, sur les 5.100 impliqués aujourd’hui dans l’opération Barkhane.
Plus récemment, la France a mis le Mali en garde contre le recours à des mercenaires, qui lui ferait, selon Paris, perdre le soutien de la communauté internationale.
Le chef de la diplomatie malienne a pour sa part affirmé ce jeudi qu’aucun contrat n’avait été signé à ce jour avec une société militaire privée russe.
Source: sputniknews