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Gestion de la transition : la Synergie 22 demande le respect des engagements

La Synergie 22, composée des Organisations de la Société Civile, a animé le 06 Novembre 2021, une conférence de presse à la Maison de la Presse, afin d’attirer l’attention des autorités de la transition sur les engagements pris dans la charte de la transition. Il s’agit, entre autres, du respect des dispositions légales en République concernant la Révision Annuelle des Listes Electorales (RALE); de trouver un consensus autour du processus des révisions de la Loi électorale; d’avoir un chronogramme clair pour les réformes politiques et institutionnelles et la tenue des élections nécessaires pour la fin de la transition…


Après quatorze mois, la date butoir pour les élections, selon la charte de la transition, arrive très bientôt. Ainsi, des discussions sont, d’ores et déjà, enclenchées pour oui ou non de la prolongation de la durée de la transition. C’est dans ce cadre que la Synergie 22, composée de plusieurs Organisations de la Société Civile, a tenu à attirer l’attention des autorités sur les engagements pris devant le peuple malien et la communauté internationale.
Selon Dr Ibrahima Sangho, président de la Synergie, les Organisations de la Société Civile du Mali suit l’évolution de la Transition depuis son départ, le 25 septembre 2020. «Après quatorze (14) mois écoulés sur les dix-huit (18) fixés dans la Charte, la Synergie 22 attire l’attention des autorités de la Transition sur la nécessité d’accélérer les réformes nécessaires de fin de Transition, dans un véritable consensus politique, pour le respect des engagements pris devant le Peuple malien et la communauté internationale », souligne-t-il.
Les responsables de la Synergie 22 estiment également que toutes les autres décisions contraires à la charte doivent être forcément consensuelles. «Aucune réforme ne peut se faire sans une vraie concertation. Par exemple, au niveau de la révision de la loi électorale, il y a de l’ambiguïté parce qu’il y a un manque réel d’un avant-projet de loi et le processus a été mal engagé tout comme les explications ont été insuffisantes. Aussi, dans un processus démocratique, on ne peut pas se passer des partis politiques », précise Dr Abdoulaye Sangho.
Des inquiétudes…
De son propos, Dr Abdoulaye Sangho ressort que la synergie suivait avec inquiétude la polarisation du contexte politique malien au sujet de la tenue des Assises nationales de la Refondation (ANR) et de la mise en place de l’Autorité indépendante de Gestion des Élections (AIGE).
Selon lui, la Décision N°2021-0179/PM-RM du 06 octobre 2021, portant création de la Commission technique de rédaction de l’avant-projet de loi électorale, et la tenue de l’atelier sur l’avant-projet de loi électorale les 4 et 5 novembre 2021 n’ont pas bénéficié d’un large consensus politique. « Il convient de signaler que l’adoption d’une nouvelle loi électorale avec la création d’une AIGE, dotée de la plénitude de ses missions, nécessite la relecture de la Constitution du 25 février 1992, de la loi n°02-010 du 05 mars 2002, portant loi organique fixant le nombre, les conditions d’éligibilité, le régime des inéligibilités et des incompatibilités, les conditions de remplacement des membres de l’Assemblée nationale en cas de vacance de siège, leurs indemnités et déterminant les conditions de la délégation de vote et de la loi n°05-047 du 18 août 2005, portant Charte des Partis politiques », a-t-il ajouté.
La Synergie 22 salue la mise en place d’un panel des hautes personnalités et la Commission nationale d’organisation pour le pilotage des ANR, ainsi que les démarches entreprises par le ministre de la Refondation de l’État chargé des relations avec les institutions envers les acteurs politiques afin d’obtenir leur adhésion et participation aux ANR.
« La Synergie 22 attire l’attention des autorités de la transition sur d’autres défis majeurs auxquels il convient de faire face. Il s’agit notamment de la situation sécuritaire qui ne cesse de se détériorer chaque jour alors que la première mission de la Transition consacrée dans la Charte évoque ‘’le rétablissement et le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national’’. De même, elle attire l’attention sur la destruction ou l’occupation des infrastructures scolaires qui a conduit à la fermeture de 1 300 écoles dans les régions du nord et du centre du Mali et à la déscolarisation de plusieurs milliers d’enfants. Aussi, ‘’plus de 9000 enseignants se trouvent ainsi désœuvrés, les services sociaux de base ne fonctionnent plus dans les localités concernées et l’Administration publique a dû se replier pour raison de sécurité », suivant un discours récent de l’Ambassadeur du Mali auprès des Nations Unies », a souligné Dr Ibrahima Sangho.
La problématique de la réorganisation territoriale pour l’organisation des futures élections législatives, avec la prise en compte des régions et cercles créés par les lois n°2012-017 et n°2012-018du 02 mars 2012, ainsi que la tenue d’élections inclusives, crédibles et transparentes, au moment où l’administration se retire de jour en jour de plusieurs localités du Mali, sont aussi des défis importants auxquels le régime doit faire face, a laissé entendre le porte-parole de la Synergie 22.
Abdoulaye Guindo a, pour sa part, rappelé la nécessité d’élaborer un fichier électoral fiable pour les échéances électorales de 2022. «La Synergie 22, constate que la Révision Annuelle des Listes Electorales (RALE) du 1er au 31 décembre 2021, a été faite sans prendre en compte les résultats du RAVEC spécial de décembre 2020 à juin 2021 », ajoute-t-il.
Amadou Kodio
Source : Ziré

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