« Si cette semaine, le gouvernement ne fait rien pour la sécurité des étudiants sur la route de l’université, on demande la fermeture pure et simple de l’université de Kabala jusqu’à ce qu’on trouve une véritable solution à ce problème » : tels sont les propos du secrétaire général de la Coordination nationale des élèves étudiants du Mali.
L’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) lance ainsi un ultimatum au gouvernement d’assurer la sécurité des étudiants sur la route de Kabala sous peine de boycotter l’université de Kabala.
Elle se met en position de combat pour préserver la vie des étudiants obligés d’emprunter le chemin mortuaire de Kabala pour s’instruire. Elle décrète de ce fait, une grève de 48h à partir du mardi 27 février 2018. Les étudiants envisagent d’autres actions dans les jours à venir pour se faire entendre.
Six étudiants et un professeur ont perdu la vie sur la route de l’université de Kabala. La mort récente d’un membre de l’AEEM a été celle de trop.
Pour montrer toute leur indignation face aux nombreux cas d’accidents, dont ils sont victimes sur la route de la nouvelle cité universitaire de Kabala, communément appelé « route de la mort », les étudiants se soulèvent ainsi contre les autorités après moult avertissements auprès des ministères de l’Enseignement supérieur et des Transports sans réactions.
La mairie de Kalanban Coro a tout fait pour que la situation change. Mais elle n’a pas eu de soutien du ministère de l’Equipement et du Désenclavement qui avait promis de construire une route pour les camions-bennes. Mais en attendant de voire cette route, les morts continuent.
Aminata Traoré
Les Echos