Le séminaire de formation sur la sécurité des journalistes, les reportages sensibles en temps de conflits, les directives éthiques et les réalités migratoires au profit d’une vingtaine de journalistes, a pris fin vendredi 22 novembre dans un hôtel de la place à Sévaré. La cérémonie de clôture de la rencontre était présidée par le ministre de la Communication, chargé des Relations avec les institutions, Porte-parole du gouvernement, Yaya Sangaré. C’était en présence du directeur de cabinet du gouverneur, Kantara Diawara, de la patronne de bureau de la MINUSMA à Mopti, Fatou Dieng Thiam et du premier vice-président de la Maison de la presse, Daouda Mariko.
« Contribuer au renforcement des connaissances des acteurs des médias venus de toutes les régions et du district de Bamako sur les comportements à adopter dans la collecte des informations sensibles, les techniques de reportage en situation de conflits et les droits des migrants en vue de susciter l’adoption de bonnes pratiques », tel était l’objectif que s’est assigné la Maison de la presse du Mali en organisant ce séminaire de formation à l’intention des acteurs de la presse audio-visuelle et écrite privée du Mali. Mise en œuvre en collaboration avec le ministère de la Communication, l’initiative a bénéficié de l’appui de l’UNESCO, l’Agence italienne pour la coopération au développement et la Minusma.
Les participants ont échangé sur le contexte sécuritaire du Mali en lien avec la sécurité des journalistes, exploité des modules sur les techniques de reportage en situation de conflits. Ils ont aussi traité des thématiques sur les bonnes pratiques de la communication en période de crise, le droit des migrants et le respect des règles liées à l’éthique. « à travers les exposés sur l’analyse du contexte sécuritaire de notre pays, les bonnes pratiques du journalisme en période de guerre à savoir : l’exactitude, l’impartialité et la responsabilité, vous avez été outillés pour bien exercer votre métier de manière professionnelle. Pour ces raisons, je suis satisfait et je me permets de dire que le rendez-vous de Sévaré a été une réussite », a déclaré Daouda Mariko.
« Je suis ici à cet atelier délocalisé à Sévaré pour apporter le message de soutien et de solidarité de l’ensemble des membres du gouvernement, en premier celui du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta à nos populations qui vivent au quotidien dans l’insécurité qui nous est imposée, dont le thème intéresse aujourd’hui la presse sous l’angle de la sécurité du journalisme en temps de conflits », a indiqué le ministre Yaya Sangaré. « Ce séminaire est destiné à vous outiller pour le reportage en temps de guerre. Nous sommes en guerre, nous devons donc construire une véritable communication de guerre.
Une communication qui rassure les populations, qui renforce le moral de nos troupes partout, où elles se trouvent dans les casernes, au front, à l’extérieur et qui déstabilise l’ennemi », a déclaré le ministre Sangaré.
Il a rappelé l’acte constitutif de l’Unesco qui dit que « les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix ». « Construisons donc par nos articles, nos reportages et toutes nos couvertures des questions militaires, la paix dans l’esprit des hommes et des femmes du Mali », a exhorté le ministre avant de remercier les partenaires : l’UNESCO, la Coopération italienne et la Minusma.
Dramane
COULIBALY
Amap-Mopti
Source: L’Essor-Mali