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Montée de l’insécurité à Gao : La circulation d’armes interdite

Cette mesure prise par le commandant de zone vient en réponse à l’augmentation des attaques à main armée avec son cortège de morts, d’enlèvements constatés dans les villes. 

Il est généralement admis que la violence armée a un effet négatif significatif sur le développement durable à long terme, ainsi que sur la sécurité humaine. L’un des facteurs qui contribuent le plus à la prévalence, la gravité et la continuité de la violence armée est la prolifération et la circulation, très répandues et non contrôlées, des armes dans les villes et campagnes. Globalement, le nombre de criminalité de sang a atteint des proportions inquiétantes dans les villes, notamment Gao. Des résidents sont attaqués, tués par arme à feu ou dépouillés de leurs biens, s’ils ne sont pas enlevés et remis en liberté comme paiement de rançon.

Le début de semaine est fertile en cas rapportés. Des hommes armés non identifiés sur des motos ont braqué plusieurs minibus dans la matinée de lundi à Kobé, une localité située à 30 km de Gao. Les assaillants ont dépouillé les occupants de tous leurs biens avant de se fondre dans la nature. Auparavant, deux opérateurs économiques ont été enlevés le week-end  dernier par des hommes armés non identifiés à Sossokoira et Battal qui ont été le théâtre samedi dernier d’une attaque meurtrière.

Face à une inquiétante montée de la violence, le commandant de la zone de défense n°1, le colonel Issa Bagayogo, a interdit la détention et le port d’armes en plus des effets militaires à toute personne n’appartenant pas aux forces de défense et de sécurité. « Par conséquent, il est demandé à tout responsable de groupe armé d’informer et de sensibiliser ses éléments détenteurs d’armes et d’effets militaires dans les villes » a précisé un communiqué qui a mis en garde tout contrevenant. Il sera interpellé, puis mis « à la disposition des services compétents pour enquêtes puis transfert en justice » à compter de lundi dernier, date d’entrée en vigueur de la mesure d’interdiction.

Armes sur les étals des marchés

 Selon, l’Organisation des nations unies « « la région transfrontalière du Liptako-Gourma est devenue un champ de bataille et un lieu de troc pour un commerce illégal d’armes en plein essor. Dans les régions de Gao, Tombouctou et Ménaka au Mali, les acheteurs peuvent se procurer des fusils d’assaut de type AK pour 750 dollars et des cartouches pour 70 centimes d’euro l’unité. Des pistolets fabriqués localement aux mitrailleuses françaises et turques de contrebande, un éventail vertigineux d’armes illégales garnit les étals des marchés de la région, une ceinture de 6.000 kilomètres de large qui traverse le centre de l’Afrique». Conséquence : « La violence chronique a tué des milliers de personnes et déplacé plus de deux millions de Sahéliens en décembre 2022 ».

Fanfan

L’Informateur

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