Après quatre longues années de préparations, d’abnégation et de recherches intenses sur sa thèse de doctorat, Mamadou Lamine Goïta a pu soutenir avec « mention très honorable » en tant que docteur en Sciences de Gestion. Avec comme thème « l’analyse des coûts cachés dans les universités publiques du Mali : cas de l’université des Sciences sociales et de gestion de Bamako », la cérémonie de sa soutenance s’est tenue, le samedi 1er mars 2025, dans les locaux de l’institut universitaire de développement territorial (IUDT) de Bamako.
Le jeune docteur est le produit de l’école malienne. Il avoue avoir fait toutes ses études au Mali jusqu’à l’obtention du doctorat. Et de préciser que les années passées à l’école et dans les universités lui ont permis de comprendre beaucoup de choses. « Je n’ai connu que l’école malienne. L’université est pareille. De la première année à mon Master II, j’étudiais à la Faculté des Sciences économiques et de Gestion de Bamako. Durant ces temps, j’ai vécu des difficultés dans lesquelles on apprenait ». En clair, dit-il, ce ne sont pas des conditions luisantes, il y a eu plusieurs dysfonctionnements au cours de ces apprentissages. « On prenait des cours dans les amphithéâtres avec toutes les conditions difficiles. Arrivé au Master, j’ai donc décidé de réfléchir sur lesdites conditions afin de pouvoir apporter une solution personnelle pour l’amélioration des conditions des étudiants ». Ainsi, a poursuivi le Dr. Mamadou Lamine Goïta, « j’ai donc décidé de consacrer mon thème de mémoire à l’analyse des coûts cachés dans les universités publiques du Mali : cas de l’université des sciences sociales et de gestion de Bamako ». Loin d’être visibles dans les outils classiques de comptabilité, ces coûts cachés sont issus de l’absentéisme du personnel dans les espaces universitaires. A cela s’ajoutent les accidents de travail, la rotation du personnel, la non-productivité du temps de travail dans les universités… Suite à sa soutenance, le Dr. Mamadou Lamine annonce avoir formulé des recommandations en la matière. Lesquelles ont été adressées aux différentes structures universitaires du pays. Et de préciser, « Les préparatifs ont pris quatre ans parce qu’il fallait avoir des résultats cohérents avec la méthodologie. L’originalité du thème a fait qu’on a également pris tout ce temps ». Sans ambages, le jeune docteur promet de mettre sa connaissance au service du Mali.
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS