La commission des Maliens de l’extérieur en partenariat avec la Fondation Konrad Adenauer Stiftung a organisé, du 9 au 10 juillet 2019, un séminaire sur le thème “travail parlementaire et renforcement de la démocratie : quelles stratégies d’implication des parlementaires dans les projets de développement ?”. Au 2e jour de ce séminaire, le président du Conseil supérieur de la diaspora malienne (CSDM), Mohamed Chérif Haïdara, s’est appesanti sur la sensibilisation, l’orientation et l’accompagnement des migrants de retour dans la mise en œuvre de leurs projets.
L’objectif de ce séminaire était de mieux outiller les parlementaires et leurs premiers collaborateurs sur des thématiques aussi sensibles que d’actualité, sur l’importance et le pouvoir dont ils disposent en exerçant correctement leurs missions conventionnelles de défenseurs des droits des populations. Aux dires de Mohamed Chérif Haïdara, la migration peut être perçue comme un facteur de renforcement et de consolidation de la démocratie.
“L’engagement politique de plus en plus actif des 5 % de nos compatriotes, qui résident dans les pays d’Europe occidentale et d’Amérique, où ils ont des influences positives des systèmes démocratiques très anciens et bien huilés, contribue à la consolidation de la démocratie dans notre pays”, a-t-il déclaré. Selon le président du CSDM, la sensibilisation de la diaspora doit revêtir un aspect singulier pour qu’elle s’adapte au contexte de vie.
Dans certains des pays d’accueil comme en France, à ses dires, nos compatriotes sont organisés en association. De ce fait, dira-t-il, ils peuvent bénéficier de financements publics de collectivités territoriales françaises, dans le cadre de coopérations décentralisées. Pour plus d’efficacité, Mohamed Cherif Haïdara propose l’implication de certaines associations de droit privé parmi les plus représentatives de la diaspora dans l’action publique.
“Plus concrètement, il s’agira dans cette nouvelle forme de partenariat, de l’élaboration de kits projet d’investissement par secteurs d’activités et par région, cercle, village. Par ce mécanisme, la sensibilisation s’en trouvera prise en compte en amont, grâce à la présence dans le projet des organisations de droit, à travers cet outil qu’est le kit projet”, a expliqué Mohamed Chérif Haïdara.
Toujours de l’avis du président du CSDM, c’est en aidant le migrant à mieux s’insérer et se développer dans son pays d’origine, qu’on créera les meilleures conditions de sa contribution sociale, économique et financière dans son pays d’origine.
Et Mohamed Chérif Haïdara d’ajouter que le Mali doit s’engager dans la création d’une banque de commerce extérieur qui sera installée dans tous les pays à forte concentration de sa diaspora pour permettre à ses ressortissants de se développer où ils sont en finançant leurs activités industrielles et de créations d’entreprises…..Lire la suite sur Aumali
Abdrahamane Diamouténé
Source: L’indicateur du Renouveau