Tous les regards seront tournés vers le boulevard de l’indépendance demain mardi 11 août pour savoir si le M5 RFP va encore mobiliser du monde pour exiger la démission du Président de la République et de tout son régime. C’est en tout cas en substance ce que le Mouvement du 5 juin Rassemblement des Forces Patriotiques a décidé lors de sa conférence de presse tenu le 7 aout 2020 au siège de la CMAS en présence de tous les responsables du mouvement.
Pour rappel, cet appel à la mobilisation du M5 RFP est le quatrième du genre en l’espace de deux mois. Les trois premiers ont été un franc succès Et en termes de résultats, le bilan n’est pas si mal car le M5 a demandé et obtenu le départ de la Cour Constitutionnelle. Les deux revendications majeures restent la dissolution de l’Assemblée nationale et le départ du Premier ministre. En effet, si les leaders du M5 RFP sont divisés sur la question du départ du Président de la République, l’unanimité est faite autour des deux autres revendications, à savoir la dissolution de l’Assemblée nationale et le départ du Pm. IBK a-t-il fini par accepter les deux revendications du M5 RFP? Il n’aura jamais la paix et la quiétude s’il ne satisfait pas les revendications légitimes du peuple.
En d’autres termes, le Mouvement du 5 juin peut bien revendiquer la représentativité du peuple par la quantité des manifestants qu’il mobilise et cela sur toute l’étendue du territoire et au sein de la diaspora. Donc, faire fi des revendications du M5 RFP, c’est faire preuve d’autisme et de cécité politique car les revendications du M5 RFP sont celles d’une frange importante du peuple malien.
En définitive, le président de la République est interpellé, lui qui est le garant de l’unité et de la cohésion sociale pour qu’il sorte de la tergiversation du tâtonnement pour donner une suite favorable aux revendications du M5 RFP.
Youssouf Sissoko
Source : Infosept