Dans le cadre de la Quinzaine de l’environnement, édition 2020, la Directrice générale de l’Agence nationale de gestion des stations d’épuration du Mali (ANGESEM), Mme Touré Assian Sima a levé le voile sur la principale difficulté à laquelle sa structure est confrontée. C’était ce 16 juin 2020, à la faveur d’une interview qu’elle a accordée aux médias.
Cet entretien avec la DG de l’Angesem a permis aux médias de découvrir, entre autres, les missions, les réalisations et les perspectives de l’Agence. Mais aussi les difficultés auxquelles la structure est confrontée.
Pour Mme Touré Assian Sima, l’Angesem est un établissement public à caractère administratif doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Il a été créé par l’ordonnance n°07-015 du 28 mars 2007, ratifiée par la loi 07-042 du 28 juin 2007. Elle a pour mission d’assurer la gestion durable des stations d’épuration des eaux usées et ouvrages annexes.
Dans son intervention, la directrice a dévoilé les différentes actions réalisées de 2007 à nos jours par sa structure. Entre autres, elle cité la construction d’une station des eaux usées industrielles et de teinturerie à Sotuba ; la construction de stations d’épuration dans quatre hôpitaux du Mali ; au Point G ; à l’hôpital de Sikasso, au Cnam et à l’Hôpital du Mali à Bamako.
Toutefois, elle a souligné la signature de conventions de gestion avec les collectivités territoriales de Mopti et de Tombouctou pour la gestion de leur station d’épuration. Ce qui a permis l’Angesem de réhabiliter la station d’épuration de la ville Mopti qui était à l’arrêt et les travaux de réhabilitation de la station d’épuration de la ville de Tombouctou.
“Actuellement, nous sommes en train de faire l’extension du réseau sur le versant Est de la ville”, a-t-elle ajouté.
Et ce n’est pas tout : en termes de réalisations, la directrice a ajouté l’ouverture de trois antennes régionales : Bamako, Mopti et Tombouctou auxquelles s’ajoute la finalisation du cadre organique de la direction générale et des antennes de l’Angesem. Cela a permis, entre autres, la réalisation de l’étude d’instauration de la redevance du service public d’assainissement des eaux usées au Mali ; la construction du siège de l’Agence à Sotuba et la mise en place d’une stratégie de communication.
Même si l’Angesem mérite d’être saluée pour ces réalisations malgré son jeune âge, la directrice a estimé que beaucoup reste à faire. Car sa structure ambitionne d’offrir un meilleur cadre de vie à la population malienne. Toute chose qui passe nécessairement par la réalisation des stations d’épuration à travers le Mali. Cependant, elle déploré le manque de financement constant permettant à l’Angesem d’atteindre ses objectifs.
“Nous avons besoin de moyens financiers nous permettant de réaliser des stations dans toutes les capitales régionales du Mali. Ce qui contribuera à la protection de l’environnement, mais aussi à la préservation de la santé humaine”, a-t-elle déclaré, avant d’inviter les concitoyens au respect des mesures barrières édictées par les autorités dans le cadre la prévention et la riposte contre la pandémie du coronavirus.
Adama Coulibaly
Source: Nouveau Réveil