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MISE EN ŒUVRE DE L’ACCORD,INSÉCURITÉ AU NORD,PRESIDENTIELLE 2018

Le fardeau Iyad  à abattre ou à débattre ?

 

Depuis les signatures de l’accord pour la paix et la réconciliation à Bamako les 15 Mai et 20   Juin  2015, des difficultés persistent sur l’application du fruit de ce long processus d’Alger. Toute chose qui était censé ramener la paix, la réconciliation, la sécurité et la quiétude au Mali. Après 3 ans de  tumultueux exercice, les acteurs semblent avoir du mal à mettre en œuvre ce qui avait été convenu. Paradoxe ! Le couac serait-t-il  l’influence du grand absent lors des négociations à Alger ? Iyad Ag Ghaly, lieutenant d’une grande partie du désert du Sahara, qui menace. Face à lui, le  gouvernement SBM veut organiser une élection large et sécurisée partout au Mali. Sera-t-elle possible avec ou sans Iyad ?

  Avec les faits du temps, des leaders religieux ou politiques ont estimé à raison, qu’il ne peut pas avoir de sécurité au Nord, de mise en œuvre diligente et conséquente de l’accord,  sans le fondateur d’Ançar cheitane. Si on analyse la situation actuelle, les faits semblent leur donner raison. D’abord, le retard accusé dans la mise en œuvre de l’accord, ensuite l’insécurité permanente au Nord et enfin, le doute sur la tenue d’une élection présidentielle sécurisée dans les régions du Nord face aux menaces terroristes. Le dilemme est donc là : Négocier ou en finir avec Iyad et ses alliés.

Une question qui est  maintes fois revenue sur la table et qui a été plusieurs fois rejetée par les autorités maliennes, en l’occurrence le chef de l’Etat, son Excellence Ibrahim Boubacar Keïta. Sur cette question, le président malien serait sur la même longueur d’onde que l’Elysée qui disqualifie toute possibilité d’écouter et de comprendre un terroriste. Or, la menace terroriste est en train de se faire entendre par sa méthode des cortèges funèbres que nous enregistrons malheureusement au quotidien.  Face à ces importantes pertes en vies humaines parmi les civiles et militaires, il urge d’agir plus vite. En ce même moment, le chef du gouvernement, Soumeylou Boubèye Maïga  tente de rassurer l’opinion nationale et la communauté internationale de la tenue de la présidentielle le 29 Juillet.

Cependant, le moins doué de la politique malienne, le plus profane soit-il, sait que le gouvernement dirigé par SBM sous la gouverne du mentor IBK, au même titre que les précédents, ne parvient pas à étendre son autorité sur toute l’étendue du territoire national. Pourquoi alors vouloir organiser la plus prestigieuse échéance  électorale sous le joug des impies terroristes qui ne reculent devant rien et qui semblent dominer le terrain de leur bassesse à même le maitriser depuis 2013 ?

De cette année à ce jour, beaucoup d’eau a coulé sur le pont. Mais le scénario reste le même : insécurité généralisée. C’est le même scenario qui risque de se répéter après l’élection de 2018, que ce soit avec IBK ou un autre président. Car, si  l’élection présidentielle de 2013 a pu être organisée, il ne faut pas oublier que le Mali était à l’époque dans la loupe solidaire du monde entier.  Malgré cette élection, la meilleure de l’histoire du Mali, la situation sécuritaire a-t-elle évolué ? Du nord miné par Iyad au le centre à Mopti sous la menace de son disciple Hamadoun Kouffa. Ce qui veut donc dire que les problèmes sont toujours là et restent les mêmes. Il faudra donc évoluer avec une nouvelle solution : soit on les élimine avec leurs  alliés, soit en leur invitant au tour de la table. Une hypothèse que le PM semble envisager, lorsqu’il était en mission à Mopti : « Nous tenterons de récupérer tous ceux  qui sont récupérables. C’est le moment pour chacun de choisir son camp », a-t-il martelé. De cette analyse, le chef du gouvernement aurait fait allusion à l’un sans l’autre, à une partie du problème.

L’équivoque dans la démarche du PM et du PR

Le chef de l’Etat a clairement manifesté son refus de négocier avec un terroriste. Et  Iyad est classé, de Bamako à Paris jusqu’à Washington DC, sur la liste très sombre des terroristes. Le premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga  a-t-il appelé à négocier sans Iyad ?  Le surnommé « lion du désert », Iyad Ag Ghaly qui est le cerveau de l’un des mouvements les plus stratégiques et meurtriers Ançar Dine, est le principal sujet qui mélange les pas vers la paix et la réconciliation. Et pourtant, on ne veut pas négocier, on peine à dompter.

En tout cas, si la mise en œuvre de l’accord et la tenue de l’élection le 29 Juillet prochain en toute sécurité sont consubstantielles à la question d’un des fils du pays qui terrorise toute la nation, le gouvernement et le président de la république doivent trouver une autre formule plus sévère  et plus adéquate à la question de trop  qui a tant duré sans solution. Après tant de réticence,  la piste de négociation qui est loin d’être panacée, a été plusieurs fois répétée par Tiébilé Dramé, président du parti PARENA. Position également partagée par Mahmoud Dicko du haut conseil islamique du Mali. Tous deux ont soutenu un indispensable dialogue avec la menace Iyad contrairement au président IBK et la France. Leur argumentation est soutenable,  car il est difficile de croire à un terroriste qui change de couleurs et d’orientation mille et une fois en une seule journée.

Il serait tout de même séant que s’il ne peut pas y avoir de négociation le patron d’Ançar Dine, la France bleu blanc rouge… mille et une couleurs, porte la vraie veste de  venir à bout de ce terroriste. Car, on constate  jusqu’à présent une certaine velléité des différentes forces qui se sont succédé, notamment  Barkhane après Serval, qui se sont assignées d’autres missions loin de la capture du terroriste Iyad Ag Ghaly pour la sécurisation du Nord du Mali.

JB

LE DENONCIATEUR:

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