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Mise en œuvre de l’Accord: le ministre Wagué à Kidal pour ‘‘briser la glace’’

Suite à des conciliabules qui étaient en cours depuis quelques jours, les membres du Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement (CSP-PSD) ont reçu, le vendredi dernier, le ministre de la Réconciliation nationale, Ismaël WAGUE. Au cœur de cette rencontre à Kidal : l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale.

L’objectif de cette mission était une visite de courtoisie à Kidal du ministre Isamäel WAGUE. À sa descente d’avion à l’aéroport de Kidal, le ministre WAGUE a procédé à la revue de l’armée reconstituée de Kidal avant de les saluer et les encourager pour leur engagement au profit de la population.
« Votre présence est justifiée par l’Accord. Le fait que l’accord soit mis en place vous a permis d’être là en tant que Forces armées reconstituées. Vous avez une mission régalienne. Nous espérons que la mission puisse se faire en coordination avec les autorités de Kidal et avec les responsables des mouvements signataires de Kidal. L’accord est extrêmement important. Le gouvernement du Mali est dans l’Accord. Le gouvernement du Mali fera tout pour que dans le cadre de l’Accord, vous pouvez vous épanouir… », a déclaré le ministre de la Réconciliation nationale.
Pour le ministre, sa présence à Kidal est un symbole fort. Il s’est dit conscient des difficultés que l’ensemble des parties signataires de l’Accord traverse.
« Nous sommes conscients qu’on puisse se donner la main, qu’on puisse aller vers la paix, le développement, la sécurité au bénéfice de nos populations. Aujourd’hui, plus que jamais, il est important qu’on se retrouve, qu’on puisse lutter efficacement contre les terroristes et l’insécurité », a indiqué le ministre WAGUE.
Se réjouissant de ce déplacement, des membres des mouvements armés signataires de l’Accord estiment que la visite pourrait briser la glace de méfiance tout en renouant avec la confiance entre les parties.
Au cours de la mission, les acteurs ont discuté essentiellement de l’Accord, mais elle n’a été sanctionnée par aucune décision, selon des sources de la réunion.
Par ailleurs, cette rencontre pourrait être une occasion de rétablir la confiance presque interrompue depuis quelques semaines entre les membres signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale à cause de plusieurs incidents.
Le dernier en date est le survol par des avions de chasse, le 5 avril dernier, de plusieurs localités du nord sous l’influence de la CMA.
La coordination des mouvements de l’Azawad signataire de l’APR avait dénoncé dans un communiqué des « altitudes délibérément provocatrices » et qui constituent une violation du cessez-le-feu du 23 mai 2014, tout en déclinant toutes responsabilités et conséquences issues de tels agissements.
Auparavant, la tension était vive entre le gouvernement et le CSP-PSD autour du projet de constitution auquel le Cadre ne s’y reconnaît pas. Comme motif, disent ses membres, le contenu du projet de loi ne prend pas en compte des aspects importants de l’APR.
À cet effet, dans une Déclaration en date du 28 mars 2023 relative à la version dite finalisée du Projet de nouvelle Constitution du Mali, le Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement (CSP-PSD) qui est sensé regroupé tous les Mouvements Signataires de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mail Issu du Processus d’Alger, en l’occurrence la CMA et la Plateforme des Mouvements du 14 juin 2014 d’Alger et une partie des mouvements de l’inclusivité, a affirmé ne pas se reconnaître dans « la version dite finalisée de la nouvelle Constitution du Mali » et a encouragé la démarche de la médiation internationale en vue de sauver le processus de paix.
«Le CSP-PSD constate avec regret que ledit projet n’enregistre aucune évolution particulière à la constitution du 25 février 1992, en matière de dispositions indispensables à une concrétisation des mesures législatives et réglementaires, des engagements politiques et institutionnels pris à l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du Processus d’Alger», a regretté le CSP-PSD.

PAR SIKOU BAH

Source : Info Matin

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