A travers le partenariat signé avec le ministère des Maliens de l’extérieur, l’établissement bancaire entend inciter nos compatriotes de la diaspora à investir davantage au pays
Le ministère des Maliens de l’extérieur a signé hier, à l’hôtel Salam, une convention de partenariat avec la Banque internationale pour le Mali (BIM). La cérémonie de signature présidée par le ministre des Maliens de l’extérieur Abdourhamane Sylla, s’est déroulée en présence de ses homologues de la Promotion des Investissements et du Secteur privé, Me Mamadou Gaoussou Diarra, et de l’Economie et des Finances, Mamadou Igor Diarra, et du directeur général de la BIM, Hassen Ouastani.
Ce dernier a expliqué que son établissement, à travers ce partenariat, entend inciter les Maliens de l’extérieur à investir davantage au pays. La Banque internationale pour le Mali se veut être un acteur majeur dans la réalisation des orientations du gouvernement pour juguler le fléau dévastateur de la migration à l’étranger. Pour ce faire, en sa qualité de banque citoyenne et comme contribution au développement socio-économique du pays, elle va appuyer les efforts du ministère des Maliens de l’extérieur dans la valorisation du capital humain et financier de la diaspora malienne dans les domaines suivants : accueil des Maliens de l’extérieur aux aéroports de Bamako et Kayes, sponsoring des manifestations organisées par le ministère, tournées d’information et de sensibilisation des Maliens de l’extérieur sur les filières porteuses pour un investissement au pays, baisse du coûts des transferts de fonds à un taux préférentiel, mise à leur disposition d’une offre de produits adaptés notamment les produits « rapatriement corps », « crédit immobilier ».
Le ministre des Maliens de l’extérieur a jugé que la signature de cette convention de partenariat survenait à point nommé. Elle contribuera à renforcer l’efficacité des actions menées par son département dans la mise en œuvre du plan d’action de la politique nationale de migration. Elle sera également un moyen efficace de promotion des investissements productifs des Maliens de l’extérieur.
Abdourhamane Sylla a noté que les Maliens de l’extérieur participent déjà à la réduction de la pauvreté et à l’accélération de croissance. Mais force est de constater que le volume des investissements productifs qu’ils réalisent est nettement en deçà des potentialités et des attentes. Les Maliens de l’extérieur, estimés à plusieurs millions, constituent un fort potentiel de développement du pays avec des transferts de fonds estimés à 431 milliards de Fcfa par an soit 11% du PIB. Pour le ministre Sylla, l’un des défis à relever dans la mise en œuvre de la politique nationale de la migration est la valorisation des capacités de développement de ces citoyens maliens.
Il a invité tous les fils du pays à travers le monde à venir s’investir et investir au Mali. Car, a-t-il dit, le développement du pays ne se fera pas que par les Maliens eux-mêmes, par la conjugaison des efforts des Maliens de l’intérieur et de ceux de l’extérieur.
Le ministre de l’Economie et des Finances a encouragé ce partenariat et espéré qu’il se traduise par un regain d’activités dans son secteur. Qu’il soit également l’occasion pour le système bancaire tout entier de reconsidérer la question des Maliens de l’extérieur comme une opportunité pour notre économie mais également pour la relance des investissements. Mamadou Igor Diarra a encouragé la BIM à poursuivre sur cette lancée.
Le ministre de la Promotion des Investissements et du Secteur privé a lui aussi félicité les signataires de l’accord pour l’initiative et surtout pour l’opportunité qu’elle va créer. « C’est bien d’aider les Maliens de l’extérieur à avoir des logements, mais c’est encore mieux de les aider à situer les projets qui soient créateurs d’activités et générateurs de revenus ici au Mali », a-t-il relevé. Mamadou Gaoussou Diarra a réaffirmé la disponibilité de son département à coopérer à maintenir les jeunes sur le territoire malien autour d’activités économiques qui leur sont profitables mais également à l’économie du pays.
A. D. SISSOKO
source : L’Essor