La Côte d’Ivoire, à travers sa mission permanente auprès des Nations-Unies a annoncé le ” retrait progressif ” des personnels militaires et de police ivoiriens déployés au sein de la Mission Multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la Stabilisation au Mali ( MINUSMA), a appris Abidjan.net mardi de source officielle.
” D’ordre du gouvernement de la République de Côte d’Ivoire, la mission permanente confirme la décision du retrait progressif des personnels militaires et de police ivoiriens déployés au sein de la Mission Multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la Stabilisation (MINUSMA) telle qu’annoncé le 28 octobre 2022 par le ministre délégué Léon Kacou Adom lors de son entretien avec le secrétaire général adjoint aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix ”, rapporte la Mission permanente de la République de Côte d’Ivoire auprès des Nations-Unies dans une note d’information.
En conséquence de ce qui précède, a fait savoir la mission permanente, la relève de la compagnie de protection basée à Mopti ainsi que le déploiement des officiers d’Etat-major ( MSO) et des officiers de police ( IPO), prévus respectivement en octobre et novembre 2022, ne pourront plus être effectués.
Par ailleurs, la Côte d’Ivoire dit ne pas envisager relever en août 2023 les militaires et autres éléments présents au sein de la force de la MINUSMA.
” Le gouvernement Ivoirien serait donc reconnaissant au Département des opérations de paix ( DPO) des dispositions idoines qu’il lui plaira de prendre en vue de la mise en œuvre immédiate de cette décision ”, a souhaité l’exécutif ivoirien.
En outre le gouvernement ivoirien dit agréer le plan de retrait ordonné et sécurisé proposé par la DPO et a réaffirmé sa volonté de rester engagé au service de la paix.
A cet égard, souligne la note, le gouvernement ivoirien assure être disposé à redéployer les contingents retirés au Mali dans les autres missions Onusiennes de maintien de la paix.
Depuis le 10 juillet dernier, 49 soldats ivoiriens en mission de maintien de la paix au Mali ont été arrêtés et écroués par les autorités de ce pays qui disent les considérer comme des ” mercenaires ”.
Après près de deux mois de négociations, les autorités ivoiriennes ont obtenu en septembre dernier, la libération de trois soldates de ce contingent des 49.
Mais depuis lors, malgré la médiation de plusieurs chefs d’Etat de la sous-région ouest-africaine et l’intervention des Nations-Unies, les 46 autres soldats ivoiriens sont encore détenus en prison au Mali sans jugement.
L.Barro